Chrysler cédé officiellement à Fiat

Par latribune.fr  |   |  346  mots
La cession du constructeur automobile américain à un groupe d'investisseurs emmené par l'italien Fiat pour deux milliards de dollars a été approuvée lundi par le juge Arthur Gonzalez chargé de la procédure de faillite.

Chrysler va-t-il renaître de ses cendres? La cession du constructeur automobile américain Chrysler à un groupe d'investisseurs emmené par l'italien Fiat  pour deux milliards de dollars a été approuvée lundi par le juge Arthur Gonzalez chargé de la procédure de faillite. Cette décision ouvre la voie à une sortie rapide du régime des faillites. Et ce un mois après son dépôt de bilan.

Le troisième constructeur automobile américain s'était placé sous la protection de la loi des faillites le 30 avril pour vendre ses activités les plus saines à un "Nouveau Chrysler", dont Fiat contrôlera 20% du capital. Les syndicats de l'entreprise en auront 68% et les Etats américain et canadien se partageront les 12% restants.

Les créanciers recevront 2 milliards de dollars, correspondant à une réduction des deux tiers de la dette du groupe. Le juge a rejeté les objections des différentes parties (concessionnaires, équipementiers et créanciers) qui avaient manifesté leur opposition lors des audiences. "En dépit des efforts importants et largement médiatisés accomplis ces deux dernières années pour trouver diverses alliances pour Chrysler, l'accord avec Fiat est la seule option actuellement viable", a estimé Arthur Gonzalez, dans la rédaction de son avis de 47 pages, mis en ligne par le quotidien américain Detroit News.

Le nouveau chrysler "pourrait valoir davantage que la somme de ses composantes, en raison des synergies" entre le constructeur américain et Fiat, a expliqué le magistrat.  Selon lui, "Chrysler apportera son réseau de concessionnaires et ses capacités de production de véhicules de grande taille, et Fiat fournira ses technologies liées à la fabrication de petites voitures ainsi que l'accès à certains marchés internationaux". "La seule autre alternative est la liquidation immédiate (du groupe)", a ajouté le juge Gonzalez. "En raison de l'attachement primordial des gouvernements américain et canadien à la protection de l'intérêt public, les termes de l'accord avec Fiat représentent une opportunité que le marché à lui seul est incapable d'offrir", a conclu le juge.