Sergio Marchionne prend le volant chez Fiat et Chrysler

Une fois Chrysler sorti de la procédure de dépôt de bilan, le patron du groupe automobile italien Fiat , Sergio Marchionne, prendra la tête du constructeur américain. Une tâche ardue alors que Fiat a d'autres fers au feu, comme la reprise de l'allemand Opel.

Les défis ne font pas peur à Sergio Marchionne, l'homme fort de Fiat. Une fois Chrysler sorti de la procédure de dépôt de bilan, le patron du groupe automobile italien Fiat , Sergio Marchionne, prendra également la tête du constructeur américain. "Marchionne sera le nouveau directeur général de Chrysler après la procédure" de dépôt de bilan, a indiqué jeudi un porte-parole de Fiat à l'Agence France Presse. Une déclaration qui vient confirmer ce que beaucoup d'obervateurs laissaient entendre depuis l'annonce officielle de l'accord entre les constructeurs italien et américain.

Le PDG du constructeur américain, Robert Nardelli, avait annoncé qu'il ne resterait à son poste que le temps de gérer la sortie de la procédure de faillite, entamée la semaine dernière, et qu'il serait remplacé par un dirigeant de Fiat. Le conseil d'administration du "nouveau" Chrysler sera composé de six membres choisis par l'administration américaine et de trois choisis par Fiat . Il devra aussi nommer un président, qui selon la presse devrait être Américain.
 

Fiat disposera d'une part initiale de 20% de Chrysler avant de monter progressivement à 35%, en échange de l'accès de ce dernier à sa technologie qui lui permettra de produire les petites voitures économes en carburant dont il a besoin. Il pourra éventuellement en prendre le contrôle à partir de 2013.
 

L'administration américaine s'est fixé pour objectif de sortir Chrysler du dépôt de bilan d'ici à la fin juin. Mi-avril, dans un entretien au quotidien canadien Globe and Mail, Sergio Marchionne avait déjà indiqué qu'il était "possible" qu'il partage son temps entre la direction de Fiat et de Chrysler.  Avec cette nouvelle charge,Sergio Marchionne, grand artisan du redressement du groupe italien, suivra l'exemple de Carlos Ghosn, qui est à la tête des constructeurs automobiles alliés Renault et Nissan. Mais cette tâche sera ardue alors que Chrysler fait face à une hémorragie de ses ventes et que Fiat vient de repasser dans le rouge au premier trimestre pour la première fois depuis quatre ans.
 

"Selon nous, la différence majeure", entre la période actuelle et l'époque de l'arrivée de M. Marchionne à la tête de Fiat , "est le contexte: en 2004, Fiat (...) était le seul constructeur perdant de l'argent en Europe", observait la banque italienne Mediobanca dans une note récente. "Le miracle peut-il se répéter ?" alors que la crise balaye le secteur tout entier, s'interrogeait-elle. La direction de Chrysler "est une charge pour une personne" à part entière mais sergio Marchionne "a montré une capacité de travail difficilement imaginable" pour quelqu'un d'autre, note, plus confiant, un analyste milanais. "L'essentiel sera de définir l'équipe qui l'entourera", sergio Marchionne ayant pu redresser Fiat notamment en réduisant les échelons de décision et en nommant de jeunes dirigeants, poursuit l'analyste. Mais selon lui, "plus que Chrysler, c'est Opel qui sera un défi".


 
 

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