Première fermeture historique d'usine pour Toyota

Par latribune.fr  |   |  297  mots
Le numéro un mondial des constructeurs a décidé d'abandonner son usine de Californie qu'il détenait conjointement avec General Motors. Ce retrait devrait provoquer la fermeture du site, une première en 72 ans d'histoire de Toyota.

Pour la première fois en 72 ans d'histoire, le géant automobile japonais Toyota va fermer une de ses usines. Le numéro un mondial des constructeurs a confirmé ce vendredi son départ de Nummi, la coentreprise qu'il détenait avec son concurrent américain General Motors en Californie.

Cette décision a été prise après l'annonce en juin du propre retrait de General Motors (GM), en faillite, de l'usine de Nummi, fondée en 1984 et qui emploie 4.700 personnes. Sauf dans le cas improbable d'une reprise par un autre groupe, le retrait de Toyota revient ainsi à liquider purement et simplement le site capable de produire 400.000 véhicules par an.

"Toyota a étudié de façon détaillée les alternatives possibles, à la lumière des conditions de marché présentes et à venir. En nous basant sur cette étude, nous avons déterminé qu'à moyen et long terme, il ne serait pas viable économiquement de poursuivre le contrat de production avec Nummi", a déclaré lors d'une conférence téléphonique le vice-président de Toyota Atsushi Niimi, qui dirige les opérations du groupe en Amérique du Nord.

"Les coûts d'exploitation sont très élevés en Californie", a-t-il expliqué, notamment parce que les fournisseurs sont basés très loin, dans le Midwest. "C'est très malheureux, et nous regrettons profondément d'avoir à prendre cette décision", a-t-il déploré. Selon lui, "Nummi a été un modèle de collaboration industrielle entre le Japon et les Etats-Unis".

Cette fermeture de l'usine de Nummi intervient dans le cadre d'un vaste plan de réductions de coûts, qui devrait amener le groupe à réduire de 10% ses capacités mondiales de production, ce qui correspond à environ un million de véhicules par an.