Fiat est sorti du rouge en 2010

Par latribune.fr  |   |  404  mots
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Le groupe italien, qui s'est scindé en deux début janvier, a fait mieux que le consensus des analystes. Avec un bénéfice net de 600 millions d'euros. Mais l'activité automobile n'a pas autant progressé que les poids-lourds ou le matériel de BTP.

Fiat est sorti du rouge comme prévu en 2010. Avec un bénéfice net de 600 millions d'euros, supérieur aux attentes des analystes. En 2009, le groupe italien avait affiché une perte nette de 848 millions d'euros. Sur le seul quatrième trimestre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 318 millions d'euros contre une perte de 283 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé sur l'année de 12,3% à 56,26 milliards. 

Les performances sont toutefois à mettre... essentiellement au crédit des activités extra-automobiles. Les poids-lourds d'Iveco ont plus que doublé leur bénéfice d'exploitation en un an à 270 millions d'euros. Même chose pour le  matériel de BTP et agricole de CNH à 755 millions.  Du coup, les activités du périmètre du nouveau groupe Fiat industrial coté depuis le début de l'année et issu de la scission d'avec la branche auto,  affichent un triplement du profit d'exploitation à plus d'un milliard.

L'activité automobile restée dans l'ancienne Fiat avec les composants et systèmes de production n'a amélioré son bénéfice d'exploitation... que de moitié. Et encore. La seule branche Fiat Auto n'accroît sa profitabilité que de 30%. En effet, les volumes de ventes ont fléchi de 3,2% à 2;08 millions d'unités. En Europe, les ventes ont chuté de 15% (hors utilitaires). Soit bien davantage que le recul du marché. Avec des parts de marché en forte contraction. L'absence de nouveaux modèles, hormis l'Alfa Romeo Giulietta, et le vieillissement de beaucoup d'autres (Fiat Panda, Bravo...) expliquent ces contre-performances fâcheuses.  Les plongeons ont été sensibles en Italie et en Allemagne. C'est surtout la marque Fiat elle-même qui s'essouffle. Même au Brésil , où Fiat est traditionnellement le premier acteur, le groupe perd en pénétration. En revanche, le Brésil est historiquement un pilier essentiel de la rentabilité de Fiat Auto, ainsi que l'activité utilitaires.

Fiat (automobile) devrait dégager un chiffre d'affaires d'environ 37 milliards d'euros en 2011 et un bénéfice net d'environ 300 millions, tandis que Fiat Industrial mise sur un chiffre d'affaires de 22 milliards et un bénéfice d'environ 600 millions.

En 2014, Fiat , qui détient 25% de Chrysler et envisage de monter à 51%, espère devenir avec son allié américain, un grand de l'automobile capable de produire 6 millions de voitures par an. Soit une croissance de 50%. Un projet de Sergio Marchionne, l'administrateur délégué,  qui laisse les experts sceptiques!