Renault se cherche un nouveau directeur général

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  407  mots
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Après la fausse histoire d'espionnage industriel qui a secoué l'entreprise et mené à la démission de son directeur général, le président de Renault cherche à "restaurer la confiance dans l'entreprise".

Le défi à relever est immense pour le président de Renault, Carlos Ghosn. Après la ridicule fausse histoire d?espionnage industriel, le président de la firme au losange doit mettre fin au malaise en interne, «restaurer la confiance dans l?entreprise», comme il l?a dit vendredi lors de l?assemblée générale des actionnaires qui s?est déroulée sans remous, aux antipodes de la bronca annoncée. En sera t-il capable, lui si connu pour ses méthodes choc et son extrême personnalisation du pouvoir?
Pour cette longue reconstruction, le groupe ne devra pas se tromper sur le nom du successeur de Patrick Pélata au poste de directeur général exécutif du constructeur. Car pour l?heure sa démission le 11 avril fait tousser parmi de nombreux cadres et de syndicats. Apprécié en interne pour sa compétence et son humanité, Patrick Pélata, qui avait pris les rênes opérationnelles de Renault en 2008 pour apaiser une entreprise traumatisée par les méthodes fortes de Carlos Ghosn, avait réussi sa mission. Le groupe se veut rassurant. «Sachez que nous serons vigilants sur le fait que ce dirigeant présente l?ensemble des qualités requises et l?expérience nécessaire à la conduite d?une entreprise comme Renault, ces qualités doivent être reconnues à l?intérieur et à l?extérieur de l?entreprise», a indiqué vendredi Marc Ladreit de Lacharrière. administrateur du groupe et président du comité de gouvernance. C?est d?ailleurs ce dernier qui a très laconiquement répondu à un actionnaire qui demandait à Carlos Ghosn pourquoi il n?avait pas démissionné. « Il n?y avait aucune raison de proposer la démission du président ». Fermer le ban! Le nom du successeur de Patrick Pélata devrait être connu rapidement. La décision sera «dans les délais compatibles avec les urgences et les nécessités de l?entreprise», a indiqué Carlos Ghosn. Les noms de Philippe Klein (directeur du plan, des produits et du programmes), de Dominique Thormann (directeur financier ), de Jérôme Stoll (directeur commercial) et Carlos Tavares, vice-président de Nissan pour la zone Amériques circulent en interne.Le futur patron devra mener à bien le nouveau plan stratégique, dévoilé en février dont les objectifs ne sont pas remis en cause par les perturbations au Japon.