IG Metall promet à Opel une confrontation dure après la délocalisation de l'Astra

Par latribune.fr  |   |  409  mots
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La décision d'Opel, filiale de General Motors, de fabriquer le prochain modèle de l'Opel Astra uniquement en Angleterre et en Pologne, provoque un tollé outre-Rhin.

La décision jeudi d'Opel, filiale de General Motors, de fabriquer le prochain modèle de l'Opel Astra uniquement en Angleterre et en Pologne, provoque un tollé outre-Rhin. Ce vendredi sur la chaîne ZDF Armin Schild, Armin Schild, le responsable du puissant syndicat IG Metall pour la région de Francfort, a menacé vendredi la direction d'Opel d'une "confrontation dure.

Concessions des salariés de l'usine anglaise
La petite Astra, le modèle le plus important d'Opel, était jusqu'ici fabriquée à la fois à Rüsselsheim dans l'ouest de l'Allemagne (3.500 personnes) à Ellesmere Port (nord-ouest de l'Angleterre) et à Gliwice (sud de la Pologne). A partir de 2015, elle ne sera plus fabriquée à Rüsselsheim où travaillent 3.500 personnes. En revanche, pour l'usine anglaise (2.100 salariés), il s'agit d'un véritable sauvetage. Les salariés ont accepté toute une série de concessions. La décision de la direction va se traduire à Ellesmere Port par 700 créations d'emplois, mais aussi par un investissement de 155 millions d'euros. Un investissement du même ordre sera également affecté au site polonais de Gliwice.

Une usine d'Opel en Allemagne condamnée?

Alors que les experts tablent sur la fermeture d'un site de GM en Europe, le choix se portera selon eux entre les sites d'Opel de Rüsselsheim et le de Bochum (3.200 emplois). sont à présent plus que jamais en sursis. Maintenant qu'"Ellesmere est sauvé", écrivait jeudi Ian Fletcher, analyste chez IHS Automotive, "le choix qui reste se fera entre Rüsselsheim et Bochum". Selon lui, celui de Bochum est "le plus menacé" car Rüsselsheim est plus moderne et abrite le centre de recherche-développement d' Opel et les chaînes libérées par la délocalisation de l'Astra "pourraient accueillir la fabrication de modèles de PSA", le nouvel allié français du groupe américain.

Les salariés de Bochum l'ont bien compris. "C'est une déclaration de guerre à l'usine de Bochum" a déclaré Rainer Einenkel, le chef du comité d'entreprise du site dans les colonnes du Financial Times Deutschland ce vendredi. Une assemblée générale du personnel de Bochum est prévue lundi, avec la participation attendue du patron d'Opel Karl-Friedrich Stracke.

General Motors s'était engagé il y a deux ans à ne procéder à aucun licenciement dans sa filiale européenne jusqu'en 2014. Mais le groupe élabore un nouveau plan de redressement de sa filiale qui plombe ses comptes. Opel a déjà subi 8.300 suppressions de postes.
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