PSA pourrait verser jusqu'à 40 millions d'euros d'arriérés de retraite

Par latribune.fr  |   |  328  mots
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Environ 3.000 anciens salariés de PSA peuvent prétendre à plusieurs milliers d'euros au titre du réajustement de leurs indemnités de départ anticipé,

Environ 3.000 anciens salariés de PSA peuvent prétendre à plusieurs milliers d'euros au titre du réajustement de leurs indemnités de départ anticipé, a-t-on appris jeudi auprès de syndicats et de la direction. Le constructeur automobile pourrait avoir à débourser jusqu'à 40 millions d'euros. Les salariés concernés sont ceux qui ont adhéré au dispositif de cessation d'activités des salariés âgés (CASA, sorte de préretraite pendant laquelle le salarié reste dans les effectifs) et qui doivent prendre leur retraite ou l'ont prise après juillet 2008, date à laquelle la prime de départ a été valorisée à la faveur d'une nouvelle règle de calcul.

Un salarié a soulevé la question

Un salarié de Poissy qui liquidait son CASA après 2008 a soulevé la question, exigeant de bénéficier du nouveau mode de calcul, et a obtenu gain de cause devant la justice à l'automne, a expliqué à l'AFP Christian Lafaye, délégué syndical central FO, selon qui d'autres actions en justice ont été menées. Christian Lafaye indique avoir posé le problème lors du CCE du 25 mai et obtenu l'accord de la direction pour indemniser toutes les personnes qui se manifesteraient.

10 à 15.000 euros par salarié


"Cela doit être une erreur de la part de PSA qui n'oppose pas aujourd'hui de résistance (pour verser les indemnités réclamées). Aujourd'hui on part à la pêche aux salariés, car un certain nombre de CASA sont retournés au pays pour leur retraite, au Maroc, en Tunisie et en Algérie", explique le délégué syncical, précisant que les derniers "CASA" à avoir intégré le dispositif l'avaient fait en 2006.  Selon les sources syndicales interrogées, chaque salarié concerné pourrait toucher entre 10.000 et 15.000 euros. Du côté de la direction, un porte-parole explique que  dès 2011 PSA avait provisionné dans ses comptes pour environ "40 millions d'euros" au cas où "une mauvaise interprétation de la législation" s'avérerait.