General Motors pourrait déprécier sa participation dans PSA

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  298  mots
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Dans un document remis à la Commission américaine des échanges boursiers (SEC) ce week-end, GM souligne qu'au "30 juin, la valeur affichée de notre investissement dans Peugeot S.A. (PSA) excédait sa valeur de marché ".

General Motors  envisage de déprécier la valeur de sa participation dans son allié PSA Peugeot Citroën, dont il détient 7% du capital. Dans un document remis à la Commission américaine des échanges boursiers (SEC) ce week-end, GM souligne qu'au "30 juin, la valeur affichée de notre investissement dans Peugeot S.A. (PSA) excédait sa valeur de marché ". Après évaluation interne, GM estime que la "perte de valeur" de sa part dans le constructeur français est "temporaire" et due à "l'incertitude économique récente". Toutefois, "si les conditions de marché ne s'améliorent pas à court terme, nous pourrions en conclure que la perte de valeur est plus que temporaire, ce qui se traduirait par une charge de dépréciation", ajoute le constructeur de Detroit.

Deuxième actionnaire de PSA

"Nous avons la possibilité et l'intention de détenir cet investissement jusqu'à ce que sa valeur de marché se reprenne", conclut GM, qui a acquis 7% du capital du français fin mars, devenant son deuxième actionnaire derrière la famille Peugeot avec 25,2% du capital et 37,9% des droits de vote. PSA et GM, qui perdent tous deux de l'argent en Europe, ont annoncé fin février une alliance controversée. L'action de GM reculait de 1,30% à 19,78 dollars à la mi-séance à Wall Street.
 

Pertes en Europe

GM a perdu 400 millions de dollars (300 millions d'euros) au deuxième trimestre sur le Vieux continent.  Sur l'ensemble du premier semestre, General Motors affiche 656 millions (500 millions d'euros) de déficit en Europe. Le groupe américain n'arrête pas de perdre de l'argent en Europe depuis plus de dix ans avec sa filiale allemande Opel ! Il avait affiché un déficit avant impôts de 700 millions de dollars  (540 millions d'euros) sur le Vieux continent en 2011 et  de 2 milliards durant l'exercice 2010.