Très chères, hyper-puissantes, rapides, les Ferrari battent tous les records

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  291  mots
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La firme de Maranello a amélioré de 17,8% son bénéfice net en 2012. La marge opérationnelle atteint les 14,4%. Les ventes ont dépassé les 7.300 unités.

2012, année record? BMW, Audi, Porsche? Non, Ferrari. La prestigieuse firme de Maranello (filiale de Fiat) a enregistré l'an dernier des résultats historiques en 66 années d'existence. Tous les indicateurs dépassent les précédents pics de 2008. 7.318 voitures ont été vendues dans le réseau (+4,5% par rapport à 2011), correspondant à un chiffre d'affaires de 2,43 milliards d'euros (+8%). Pas de crise donc pour des véhicules allant de 185.000 à 270.000 euros pièce (modèles de série uniquement, car il y a des Ferrari d'exception encore plus chères), politiquement  incorrects à souhait puisque dispendieux, hyper-puissants (660 chevaux pour une FF) et véloces (rien de moins que 315 kilomètres à l'heure en pointe)! Le bénéfice d'exploitation a bondi de 12,1% à  350 millions, le profit net de 17,8% à 244 millions. Soit une marge de 14,4%, supérieure à BMW et Audi mais inférieure à Porsche. 

Investissements en hausse

La firme au cheval au cabré affirme avoir accru ses investissements de façon significative au cours des douze derniers mois. Ceux-ci ont atteint, recherche et développement compris, 324 millions d'euros (contre 280 millions en 2011). Ces investissements ont été entièrement autofinancés, souligne le constructeur de voitures de sport exclusives à hautes performances, indiquant que sa situation de trésorerie industrielle nette est positive de plus d'un milliard d'euros.

Etats-Unis en tête

En 2012, Ferrari a réalisé des ventes record aux États-Unis et y a dépassé pour la première fois la barre des 2.000 véhicules (2.058 exactement), soit une augmentation de 14,6% (Canada inclus). La Chine est le deuxième débouché avec 784 ventes (+4%, Taiwan compris). Ferrari a accru ses volumes de 8,2% à 750 véhicules en Allemagne, 20,4% à 673 en Grande-Bretagne. En revanche, vu la situation économique et la politique de traque des contribuables récalcitrants en Italie, la firme y a reculé de 46% à 318 unités.