Thierry Peugeot débarqué du conseil de surveillance de PSA pour son opposition à Dongfeng

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Thierry Peugeot, 58 ans, fait les frais de son opposition au rapprochement avec le Chinois Dongfeng
La famille Peugeot a décidé de ne plus être représentée par Thierry Peugeot au conseil de surveillance de PSA en raison de son opposition à la stratégie d'alliance avec le chinois Dongfeng, monté au capital du groupe automobile français.

Divergences stratégiques en famille. Thierry Peugeot, 58 ans, fait les frais de son opposition au rapprochement avec le Chinois Dongfeng. L'ancien président du conseil de surveillance de PSA sera remplacé par sa soeur Marie-Hélène Roncoroni, qui reprendra également la vice-présidence qu'il occupait.

Le conseil de surveillance a par ailleurs annoncé que Frédéric Banzet sera proposé pour remplacer Jean-Philippe Peugeot comme censeur.

"On ne peut pas avaler ce discours sans réagir"

"C'est la conséquence des prises de position de Thierry Peugeot contre la stratégie adoptée, alors qu'elle a été validée par l'ensemble des actionnaires. Au-delà des questions de personne, l'important, c'est que les trois branches de la famille restent représentées", a déclaré à Reuters une source proche de la famille.

Il regrettait notamment que la participation de la famille soit "passée à 14%, au même niveau que les deux autres actionnaires", Dongfeng et l'Etat. "Je veux bien entendre ceux qui disent que l'on ne se désengage pas. Mais, lorsqu'on est premier actionnaire depuis deux cents ans, on ne peut pas avaler ce discours sans réagir" ajoutait-il.

Une participation identique entre l'Etat/Dongfeng et PSA

L'entrée de Dongfeng et de l'Etat au capital de PSA est intervenue fin avril au terme de deux augmentations de capital, pour un montant cumulé de plus d'un milliard d'euros. Les deux partenaires sont devenus des actionnaires clés du groupe à hauteur de 14,1%, participation identique à celle, diluée, de la famille Peugeot. Le constructeur a achevé le 21 mai son renflouement massif en bouclant une seconde augmentation de capital de 1,953 milliard d'euros auprès du public.