Dieselgate : l’ex-patron de Volkswagen va payer 11 millions d’euros

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  334  mots
Martin Winterkorn, l'ancien dirigeant de Volkswagen. (Crédits : © Wolfgang Rattay / Reuters)
Martin Winterkorn va devoir s’acquitter de cette somme pour en finir avec les accusations de négligence dans le cadre du scandale de 2015, qui visait faire apparaître 11 millions de véhicules moins polluants qu’ils ne l’étaient.

Il va devoir sortir le chéquier. Six ans après le Dieselgate, Martin Winterkorn, l'ancien patron de Volkswagen, devra payer une somme record de 11 millions d'euros, au titre de « dommages et intérêts pour manquements » au géant allemand de l'automobile, rapporte ce dimanche l'AFP, citant des sources proches du dossier. Ce montant doit solder les accusations de négligence dans le cadre du scandale de 2015. A l'époque, Volkswagen a mis en place un système de tricherie concernant 11 millions de véhicules, lequel visait à les faire apparaître moins polluants qu'ils ne l'étaient. Les détails de l'accord, qui concernent également d'autres anciens cadre du groupe, seront précisés « dans les prochains jours », selon un porte-parole du géant allemand de l'automobile.

En mars dernier, plusieurs médias allemands ont révélé que Volkswagen réclamait plus d'un milliard d'euros à son ancien patron ainsi qu'à d'autres cadres et aux assureurs auprès desquels le groupe a souscrit une couverture pour la responsabilité des dirigeants. Ces ex-managers sont protégés par une assurance pour le cas d'un "manquement par négligence" dans l'exercice de leur fonction. Et c'est exactement l'angle d'attaque choisi par Volkswagen, qui veut désormais faire jouer cette clause d'assurance. Aux dires d'un cabinet d'avocats mandaté par le groupe, Martin Winterkorn "a violé ses devoirs de diligence" en omettant, en tant que patron du groupe, "d'expliquer le contexte de l'utilisation de fonctions logicielles non autorisées".

Volkswagen a aujourd'hui tiré un trait sur une grande partie du scandale ayant éclaté en septembre 2015 et qui lui a valu une facture dépassant les 30 milliards d'euros, dont le plus gros a été payé aux Etats-Unis. La présente démarche du constructeur s'inscrit dans des négociations à l'amiable qui devront être menées avec les dirigeants et leurs assureurs. Ces discussions pourraient se terminer devant un tribunal si aucun accord n'est trouvé.