La prime de conversion automobile explose les attentes du gouvernement

Par Nabil Bourassi  |   |  255  mots
8% des primes versées concernent des voitures électriques. C'est peu, mais beaucoup plus que la part des voitures électriques sur le marché national du neuf (1,24% sur les quatre premiers mois de l'année). (Crédits : © Charles Platiau / Reuters)
D'après le ministère de la Transition énergétique, le nouveau dispositif en place depuis le 1er janvier a déjà enregistré près de 45.000 demandes... Le ministère estime que l'objectif de 100.000 primes sera largement battu d'ici à la fin de l'année si la demande se maintient à ce rythme. En revanche, ce dispositif finance encore peu de voitures électriques...

La prime de conversion automobile avait été mise en place par le gouvernement précédent, en avril 2015. La nouvelle version mise en place depuis janvier a élargi les personnes éligibles au dispositif, mais également les produits achetés. Ainsi, les ménages imposables ont accès à ce dispositif, mais il est également possible d'acheter une voiture diesel et même des voitures d'occasion, pourvues que celles-ci respectent les normes anti-pollution les plus récentes (Euro 4 et 5 pour les diesel).

De fait, plus de 45.000 demandes de subventions ont été formulées auprès du ministère. Sur un premier échantillon de 35.000 voitures mises au rebut, près de 80% sont des diesel, et 20% sont des essence. D'après le ministère, c'est l'équivalent de 10.000 allers-retours Paris-New York qui sont économisés en CO2.

Le financement est assuré

Sur les voitures achetées, 8% seulement des voitures sont électriques, soit 2.627 voitures. Mais c'est beaucoup plus que la part des voitures électriques sur le marché national du neuf (1,24% sur les quatre premiers mois de l'année).

En outre, cette prime profite peu au marché du neuf puisque 62% des voitures financées par cette prime sont d'occasion. Enfin, malgré l'ouverture de l'assiette d'éligibilité, les ménages non-imposables représentent encore 70% des primes.

Le ministère estime que l'objectif des 100.000 primes devrait être battu cette année si la demande se maintient à ce rythme. Il assure que le financement sera assuré même si l'enveloppe allouée (et qui provient de la collecte du Malus automobile) n'est pas suffisante.