Le Grand Prix de Formule 1 de retour en France

Par Nabil Bourassi  |   |  444  mots
Le circuit du Castellet a servi pour le Grand Prix de France dans les années 1970 à 1980 avant de céder l'événement à Magny-Cours.
La Fédération internationale automobile (FIA) annoncera officiellement lundi qu'elle octroiera au circuit du Castellet (Var) une place dans le calendrier 2018 de Formule 1. La France n'accueillait plus de circuit de Formule 1 depuis Magny-Cours en 2008.

Le nouveau champion du monde de Formule 1 ne s'illustrera donc pas sur des pistes françaises. Nico Rosberg vient d'annoncer la fin de sa carrière de pilote de F1, le jour-même où nous apprenons que ce championnat reviendrait en France après 10 ans d'absence. C'est donc sur le circuit Paul Ricard du Castellet dans le Var, le même où Keke Rosberg, le père de Nico, avait déjà roulé, que la FIA a décidé d'organiser en 2018 le nouveau Grand Prix de France.

Cet événement sportif surviendra 10 ans après le retrait brutal du Grand Prix de Magny-Cours du championnat en 2009. L'annonce sera officialisée lundi.

Une promesse de Christian Estrosi

Cette décision aurait été négociée dans la plus grande discrétion ces derniers mois entre des élus locaux et la FIA, dirigée par le français Jean Todt. Cela répond à une promesse de Christian Estrosi, actuel président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et surtout ancien champion de moto. L'élu encarté Les Républicains avait promis de ramener un Grand Prix de Formule 1, espérant d'importantes et juteuses retombées touristiques. Mais c'est également le rayonnement international de la région qui est en jeu avec une retransmission télévisée dans le monde entier.

Le circuit du Castellet avait déjà servi de Grand Prix de France dans les années 1970 à 1980, avant que celui de Magny-Cours ne prenne le relais en 1991. Le circuit varois avait été racheté par Bernie Ecclestone en personne. Le très puissant patron de la F1 avait alors investi des fortunes pour le restaurer, avant de le céder à sa femme lors de leur divorce.

La question du financement aurait été bouclée avec les collectivités locales dont la région PACA. Si l'Etat n'est pas partie prenante du montage, certains spéculent sur un changement d'orientation si François Fillon, fan assumé de course automobile, remportait la prochaine présidentielle.

Mickey a tenté de remplacer Magny-Cours

Le circuit de Magny-Cours n'aurait pas été retenu par la fédération. Bernie Ecclestone n'a jamais caché son opposition à ce circuit qu'il juge vieillot et surtout mal desservi. A l'époque, la France avait tenté de sauver l'existence d'un Grand Prix sur son territoire en proposant de nouvelles destinations. Un projet situé à Marne La Vallée près du parc Disneyland avait remporté les faveurs de Bernie Ecclestone, mais les élus locaux s'y sont opposés. Le retour de la Formule 1 en France est donc une bonne nouvelle pour une nation qui se considère encore comme une puissance en matière de sport automobile.