Michelin trébuche en Bourse à cause des matières premières

Par Nabil Bourassi  |   |  280  mots
Le titre Michelin a en partie effacé les gains enregistrés en 2017, année où l'impact des matières premières avait pourtant été très lourd. (Crédits : © Wolfgang Rattay / Reuters)
Le pneumaticien français a annoncé à des analystes que son exercice semestriel serait finalement impacté par un surcoût lié aux matières premières, évalué à 50 millions d'euros. Le titre recule de 3% sur le marché, accentuant sa perte à près de 10% sur trois mois...

Le pneumaticien français a accentué sa chute ce mardi après plusieurs semaines de baisse... Michelin perdait plus de 3% en cours de séance après avoir annoncé à des analystes qu'il risquait d'enregistrer une charge de 50 millions d'euros au premier semestre en raison de l'impact des matières premières.

Le numéro deux mondial des pneus avait pourtant indiqué que celles-ci (caoutchouc naturel, butadiène et Brent) n'auraient aucun impact sur ses comptes au premier semestre. Lors des résultats du premier trimestre, il estimait être exposé à un impact de zéro à 50 millions d'euros, mais sur le second semestre seulement. Désormais, cet impact sera bien inscrit sur les comptes des six premiers mois de l'année. La firme dirigée par Jean-Dominique Senard n'a toutefois pas relevé l'impact sur l'ensemble de l'année, toujours évalué à 50 millions d'euros.

Le pétrole flambe

Parmi les matières premières qui ont le plus augmenté ces derniers mois, on peut noter le Brent qui a flambé de près de 15% depuis le 1er janvier. Le cours du caoutchouc naturel, lui, est stable depuis le début de l'année, mais en nette baisse en comparaison annuelle.

Le titre Michelin recule d'environ 6% depuis le début de l'année, mais avec une baisse plus marquée sur les trois derniers mois (-10%). Cette contre-performance efface en partie la progression de plus de 13% enregistrée sur l'ensemble de l'année 2017, et ce, alors que l'impact des matières premières avait été particulièrement lourd à porter: 700 millions d'euros de frais supplémentaires, soit un coût en hausse de 20%.

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