Vogica contraint de mettre la clé sous la porte

Par latribune.fr  |   |  263  mots
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Le tribunal de commerce d'Evry a procédé ce lundi à la liquidation judiciaire de cette entreprise spécialisé dans les cuisines et salles de bains.

Fin de partie pour Vogica. Le tribunal de commerce d'Evry a prononcé ce lundi la liquidation judiciaire de l'enseigne française spécialisée depuis 1976 dans les cuisines et salles de bains. Le juge a chargé Me Pascale Huille-Eraud, mandataire judiciaire, de procéder à la vente des actifs de cette société en charge de la commercialisation du mobilier produit dans l'usine Manuest appartenant au même groupe.

En difficulté financière chronique, Vogica avait déposé son bilan fin septembre. L'entreprise paie notamment cher la réorganisation de sa production intervenue l'année dernière. Jusque-là, le groupe vosgien était organisé autour de Manuest, une usine chargée de la fabrication des cuisines et salle de bains puis de Vogica, chargée de les commercialiser.

Devant les difficultés de sa filiale de production et après un plan social, la direction de VGCD a décidé d'externaliser la fabrication à la société vosgienne Nevelt, laissant à Manuest la fabrication de cuisines en kit pour les enseignes Castorama et Brico Dépôt. Mais ce sous-traitant "s'est avéré incapable d'absorber les volumes de Vogica", a expliqué au Figaro William Ego, le président du directoire du groupe vosgien. "Des retards se sont accumulés, qu'il n'a jamais rattrapés, ne livrant jamais la bonne qualité ou la bonne quantité". A cause de pièces manquantes, les installations ont parfois été réalisées en deux, trois, voire quatre fois, multipliant d'autant les coûts logistiques. Conséquence: le chiffre d'affaires a chuté de 33% à 71 millions d'euros pour une perte nette de 1,4 million d'euros.