Cemex risque une grosse amende de l'Union européenne

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  259  mots
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Le troisième cimentier mondial a révélé qu'il allait faire l'objet d'une procédure de l'UE à propos d'une entente présumée sur les prix avec ses concurrents.

Cemex a annoncé ce jeudi qu'il ferait l'objet d'une procédure de l'Union européenne à propos d'une entente présumée sur les prix avec ses concurrents. Cemex et sept autres cimentiers seront l'objet de cette procédure en Autriche, en Belgique, en République tchèque, en France, en Allemagne, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Espagne et en Grande-Bretagne, précise le groupe mexicain dans un communiqué.

"L'ouverture de cette procédure n'implique pas que la Commission (européenne) a des preuves concluantes d'une infraction", ajoute Cemex, qui dément tout comportement répréhensible.

L'Union européenne a ouvert son enquête en novembre 2008, soupçonnant une entente illicite entre Cemex et des concurrents tels que Lafarge et Holcim.

En décembre 2009, la direction de la concurrence polonaise avait imposé une amende de 146 millions de dollars sur sept cimentiers, dont Cemex, pour entente présumée sur les prix.

Son équivalente espagnole avait dit en décembre 2009 qu'elle approfondirait ses investigations, une première enquête ayant donné des preuves d'entente.

Cemex fait également l'objet d'une enquête au Mexique.

Le risque d'une grosse amende de l'UE n'est pas négligeable pour le cimentier mexicain, dont les performances commerciales sont médiocres en Europe et aux Etats-Unis, ses principaux marchés, et qui tente de rembourser à ses banques une dette d'une dizaine de milliards de dollars.

Son directeur général Lorenzo Zambrano avait dit en 2009 que la part de marché de Cemex au Mexique avait chuté de 16 points depuis le milieu des années 90.