L’ancien PDG de Lafarge, Bertrand Collomb est décédé

Par latribune.fr  |   |  304  mots
L'ancien PDG de Lafarge est décédé le 24 mai à l'âge de 76 ans (Crédits : DR)
Bertrand Collomb, a dirigé pendant 15 ans le groupe industriel Lafarge dont il fit le leader mondial, avant sa fusion avec le suisse Holcim.

« LafargeHolcim apprend aujourd'hui avec tristesse le décès de Bertrand Collomb », écrit le groupe dans un communiqué. Avec 24 milliards d'euros de chiffre d'affaires, le groupe issu de la fusion en 2015 de Lafarge et Holcim, aujourd'hui dirigé par  Jan Jenisch, l'ancien DG du chimiste suisse Sika, est le numéro un mondial des matériaux de construction. Le groupe a récemment été accusé de financement du terrorisme en Syrie.

Bertrand Collomb, à la tête de Lafarge de 1989 à 2003, avait conservé ses fonctions de président jusqu'en 2007. Il était resté membre du conseil d'administration de LafargeHolcim jusqu'à ce qu'il atteigne la limite d'âge de 75 ans l'an dernier.

Issu d'une famille de la grande bourgeoisie lyonnaise, fils et petit-fils de polytechnicien, lui-même diplômé X-Mines, Bertrand Collomb, était entré dans le groupe en 1975 et y avait effectué la plus grande partie de sa carrière.

Le choix de la Chine

C'est notamment sa stratégie internationale qui lui avait permis de faire de Lafarge ce leader mondial. Lui-même avait passé de longues années aux Etats-Unis, où il avait notamment mené l'achat de Redland et Blue Circle, deux concurrents britanniques. Il avait aussi misé très tôt sur la Chine, ce qui avait permis au groupe d'occuper une position privilégié sur ce qui est devenu ces dernières années l'un des principaux marchés mondiaux des matériaux de construction.

Bertrand Collomb était aussi une figure du patronat français. Sollicité à plusieurs reprises pour prendre la direction du Medef, il avait toujours préféré "se consacrer au développement de son groupe". A la tête de l'Afep (Association française des entreprises privées), qu'il avait prise en 2001, il s'y était montré un farouche opposant aux 35 heures et à ce qu'il qualifiait de réglementation « délirante » de l'Etat.