Sanofi-Aventis poursuit sa politique de développement. Dans une interview aux Echos ce jeudi, Chris Viehbacher, directeur du groupe pharmaceutique, annonce le rachat de l'entreprise française de biotechnologies Fovea pour un montant de final qui pourrait atteindre 370 millions d'euros.

"L'entreprise n'a pas encore de chiffre d'affaires, mais possède trois produits en développement clinique en ophtalmologie, un domaine qui connaît une forte croissance avec le vieillissement de la population", explique Chris Viehbacher.

Le contrat, signé ce mercredi, prévoit que dans un premier temps, Sanofi ne verse que 90 millions d'euros. Le reste dépendra du développement des médicaments lancés sur le marché.

Le patron de Sanofi-Aventis annonce également la signature d'un partenariat en oncologie avec l'américain Merrimack. Le montant final de ce partenariat avoisinerait les 470 millions de dollars (environ 321 millions d'euros).

 "La même prudence vaut pour notre partenariat en oncologie que nous venons de conclure avec l'américain Merrimack, pour lequel nous effectuons un premier versement de 60 millions de dollars", explique le directeur du groupe.

Pour réduire la dépendance du groupe aux médicaments "blockbusters" (d'au moins un milliard de dollars de recettes annuelles), Sanofi-Aventis serait sur le point de conclure un partenariat avec Schering-Plough dans le domaine de la santé animale. Le groupe, qui a repris les 50% de Merck dans leur filiale commune Merial pour quatre milliards de dollars soit 2,7 milliards d'euros, attend pour cela la finalisation de la fusion entre Merck et Schering-Plough.

"Nous pensons alors apporter notre activité vétérinaire à une société commune à 50-50 avec Intervet, le pôle spécialisé de Schering-Plough. Cette opération permettrait clairement de créer le leader de la santé animale, avec un chiffre d'affaires compris entre 5 milliards et 5,5 milliards de dollars, et une valeur de 17 milliards (dont 9,2 milliards pour Intervet). Pour obtenir 50 %, nous aurions à payer 750 millions de dollars en plus de l'apport de notre activité, Merial".

Par ailleurs, Chris Viehbacher revient sur le sort du site de Porcheville en région parisienne qui emploie 200 personnes : "Nous allons le vendre et nous discutons actuellement avec plusieurs partenaires. La cession ne sera pas forcément plus difficile que s'il s'agissait d'une usine", précis-t-il.

(Retrouvez les communiqués de Sanofi Aventis sur l'acquisition de Fovea et celui sur le partenariat avec Merrimack).