Les vaccins et la santé animale sont les deux relais de croissance identifiés par Christophe Viehbacher, le directeur général de Sanofi-Aventis. Dans un entretien à Reuters, il a confié son ambition de doubler le chiffre d'affaires de son activité vaccins dans les cinq ans et celle de créer un leader mondial de la santé animale.
Les vaccins sont moins affectés par l'expiration des brevets que les autres formes de médicaments, selon le dirigeant du laboratoire pharmaceutique. C'est une raison pour laquelle le groupe affiche de grandes ambitions pour cette activité. Il table normalement sur un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros par an en 2014, contre 2,5 milliards seulement cette année.
Pour ce faire, Christophe Viehbacher a confié à l'agence de presse avoir dans ses tiroirs un "potentiel blockbuster", c'est-à-dire un médicament pouvant rapporter plus d'un milliard de dollars de recettes par an. Il s'agit d'un vaccin contre la dengue, une maladie transmise par les moustiques qui touche 230 millions de personnes, quasi exclusivement dans l'hémisphère sud. Le dirigeant estime pouvoir solliciter les premières autorisations pour ce produit d'ici 2012-2014.
Les ambitions de doubler les ventes "vaccins" du groupe en cinq ans se base sur l'hypothèse qu'il n'y aura pas de rachat sur cette période et ne prend pas en compte le potentiel de l'indien Shantha, un fabricant de vaccin récemment racheté par le groupe français. Les performances de Sanofi-Aventis pourraient donc devenir encore plus surprenante.
Un autre domaine qui intéresse Christophe Viehbacher, c'est la santé animale. Ce dernier voit le secteur comme "une zone de croissance durable" et estime "pertinent de créer un leader mondial dans la santé animale".
Le groupe est en train de racheter les 50% détenus par Merck dans leur coentreprise Merial, pour 4 milliards de dollars soit 2,75 milliards d'euros. La fusion à 41 milliards de dollars entre Merck et Shering-Plough va d'ailleurs contraindre les deux groupes à vendre des actifs pour obtenir le feu vert des autorités. En conséquence, Sanofi-Aventis pourrait faire valoir le contrat signé avec Merck qui lui permet de réunir Merial, Merck et Shering Plough en une coentreprise.
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