Viagra : fin d'un monopole et (donc) baisse des prix

Par latribune.fr  |   |  216  mots
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Le célèbre médicament, un des plus vendus au monde, sera bientôt mis en concurrence avec des médicaments génériques. Pfizer compte lancer son propre générique afin de récupérer une partie de ce marché juteux.

Dans quelques jours, la molécule qui compose le Viagra va tomber dans le domaine public. Le 21 juin à minuit, le marché va s'enrichir de médicaments génériques et casser le monopole de Pfizer. Le groupe pharmaceutique américain, l'heureux fabricant des fameuses "pilules bleues" aux vertus miraculeuses contre les pannes sexuelles depuis 1998, devrait lancer son propre produit générique.

Mais il va surtout réajuster son prix de vente. Le laboratoire pharmaceutique prévoit de baisser de 25 à 35% le prix de sa boite de 4 comprimés (72 euros). Dans sa fourchette haute, la boîte sera vendue tout de même vendue 47 euros, tandis que Arrow compte vendre sa boite moins de 26 euros. Le laboratoire israélien Teva, numéro un mondial des génériques, doit également commercialiser sa propre version du Viagra.

37 millions de clients depuis 1998

D'après le magazine Challenges, la perte d'un monopole peut coûter entre 60% et 90% de ses volumes de ventes. Pour limiter les pertes,  Pfizer compte communiquer sur le fait que son générique est fabriqué dans les mêmes lignes que l'original. Depuis son lancement, plus de 37 millions d'hommes ont eu recours au Viagra dans le monde. En France, il a rapporté 26 millions d'euros de chiffre d'affaires à Pfizer en 2012, soit 2% de son chiffre d'affaires dans l'Hexagone.