Slovay et Ineos se rapprochent dans le secteur du PVC, avec le blanc-seing de Bruxelles, moyennant des cessions d'usines, avec la possible création d'une entreprise en commun. La Commission, gardienne de la concurrence en Europe, craignait que l'opération, telle qu'initialement prévue, permette à l'entité issue de la concentration d'augmenter les prix de certains produits.

Cession d'usines de S-PVC et d'eau de Javel

Les usines qu'Ineos devra céder produisent du polychlorure de vinyle en suspension, ou S-PVC, un type de résine qui intervient par exemple dans la fabrication de conduites et de châssis de fenêtres. Sur ce marché, Solvay est actuellement son seul concurrent dans le nord-ouest de l'Europe.

Des usines de fabrication d'eau de Javel devront également être cédées, car sans cela la nouvelle entité aurait détenu une part de marché supérieure à 60% dans le Benelux.

Pour répondre aux préoccupations de la Commission, qui avait ouvert une enquête approfondie en novembre, les deux entreprises avaient proposé de céder les usines de S-PVC d'Ineos à Wilhelmsaven (Allemagne), Mazingarbe, dans le Pas-de-Calais (France), et Beek Geleen aux Pays-Bas, ainsi que les usines de production de chlore et de dichlorure d'éthylène de Tessenderlo (Belgique) et Runcorn (Royaume-Uni).

Les problèmes de concurrence écartés

La Commission les a acceptées, estimant que l'opération, telle que modifiée par ces engagements, ne poserait plus de problème de concurrence. "Les engagements proposés garantiront que l'opération n'entraînera pas d'augmentation des prix au détriment des entreprises et des consommateurs en Europe", a souligné dans un communiqué le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia.

Solvay avait annoncé début mai 2013 la création de cette coentreprise qui devrait se classer parmi les trois premiers acteurs mondiaux sur le créneau des chlorures de vinyle, dont fait partie le PVC