Alzheimer : une machine pour "booster" l'activité neuronale des patients

Par latribune.fr  |   |  308  mots
Les séances peuvent parfois améliorer les fonctions cognitives des malades, selon Eyal Baror, directeur général de Neuronix
A Nantes, une clinique a acquis une machine innovante conçue par une start-up israélienne, qui permet de ralentir l'évolution de la maladie.

Un espoir pour traiter efficacement les 850.000 personnes touchées par Alzhiemer en France? Pour 120.000 euros, la clinique nantaise Brétéché (groupe Vedici), a acquis au mois de septembre la machine NeuroAD, créée par la startup israélienne Neuronix, et l'a mise en service au début du mois d'octobre. Il s'agit d'une technologie destinée à combattre la progression de la maladie dégénérative.

Booster l'activité des neurones

Le principe? Après avoir passé une IRM afin de localiser les régions du cerveau affectées par la maladie d'Alzheimer, le patient est placé sur le fauteuil de la machine. Durant des séances quotidiennes d'une heure, pendant cinq jours, il doit effectuer des exercices de mémoire et de compréhension sur ordinateur. Dans le même temps, le malade reçoit des impulsions magnétiques au sein de la boîte crânienne (rTMS), qui, à l'intérieur du Cortex, crée un courant électrique modifiant et boostant l'activité des réseaux neuronaux. C'est une première en Europe, assure la clinique nantaise.

Selon la startup israélienne, la méthode est "sans douleur" et "non invasive". "Les patients sont exposés à peu d'effets secondaires: des céphalées (maux de tête) et parfois des crises d'épilepsie", abonde Gilles Kemoun, professeur de médecine et conseiller scientifique du groupe Vedici.

Si ces séances ne peuvent soigner les malades d'Alzheimer, elles peuvent toutefois ralentir l'évolution de la maladie. Et même parfois améliorer "leurs fonctions cognitives", selon Eyal Baror, directeur général de Neuronix. La méthode sera testée pendant deux ans et pourra être étendue aux autres hôpitaux français. Elle est également utilisée dans des établissements israéliens et pourrait l'être aux États-Unis si la FDA (Food and Drug administration) donne son aval.