Cour des Comptes : les dépenses pour lutter contre la maladie d'Alzheimer doivent être mieux contrôlées

Malgré la mise en œuvre successive de trois plans de santé publique spécifiques depuis 2001, la lutte contre la maladie d\'Alzheimer peut encore être améliorée estime le rapport annuel de la Cour des comptes présenté ce mardi au public. En France, l\'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) estime que 860.000 personnes sont aujourd\'hui atteintes de la maladie d\'Alzheimer ou d\'une maladie apparentée. Au-delà de 75 ans, l\'affection touche environ 13% des hommes et 20,5% des femmes.Un coût mal évaluéCette amélioration d\'autant plus souhaitable que le coût de ces efforts reste élevé et mal contrôlé. «Les deux premiers plans n\'ont fait l\'objet d\'aucun chiffrage prévisionnel global lors de leur lancement ni non plus, à leur expiration, d\'évaluation précise de l\'effort supplémentaire qu\'ils ont représenté. Aucun bilan formalisé du plan 2001-2004 n\'a été réalisé. Pour la période 2004-2007, le bilan produit est resté succinct et ne chiffrait pas systématiquement le coût final des actions entreprises. Sur le plan financier, la dépense principale qui est à rattacher à ce deuxième plan est la reconnaissance de la maladie d\'Alzheimer comme affection de longue durée: les prises en charge à ce titre par l\'assurance maladie, tous régimes confondus, de 2,6 milliards d\'euros en 2007, ont atteint 2,9 milliards dès 2010. Le troisième plan a, au contraire, affiché dès le départ une enveloppe financière de 1,6 milliard sur cinq ans dont 226 millions pour le volet sanitaire et 192 millions pour la recherche, le volet médico-social représentant 1,2 milliard», détaille le rapport.Mieux évaluer les traitements médicauxPour mieux contrôler ces dépenses, pour mieux chaîner le parcours de soins entre les différents acteurs, pour mailler celui-ci plus étroitement dans les territoires, pour mieux prendre en charge à domicile ou à l\'hôpital les patients, plusieurs recommandations sont formulées parmi lesquelles procéder à l\'évaluation méthodique des nouveaux dispositifs de prise en charge avant d\'envisager leur reconduction et leur pérennisation, réaliser une évaluation médico-économique rigoureuse des médicaments pour traiter la maladie d\'Alzheimer. La Cour propose aussi de faire strictement respecter par la totalité des consultations mémoire l\'obligation de documenter la Banque nationale Alzheimer et en cas de lancement d\'un nouveau plan Alzheimer, en d\'organiser un suivi financier précis selon une méthodologie commune aux diverses administrations concernées.* 
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