Alzheimer : "Pas de déremboursement des médicaments", promet Touraine

Par latribune.fr  |   |  310  mots
Le maintien du remboursement a été défendu par des spécialistes au motif que l'apparition sur le marché de de ces médicaments a permis la reconnaissance et la prise en charge de la maladie d'Alzheimer.
La ministre de la Santé promet de ne pas toucher au remboursement de quatre médicaments contre la maladie d'Alzheimer. Ces derniers sont pourtant jugés inefficaces par la Commission de la Transparence de la Haute autorité de santé.

Les associations françaises contre la maladie d'Alzheimer ont de quoi être rassurées. La ministre de la Santé Marisol Touraine a écarté mercredi 26 octobre sur RTL la possibilité d'un déremboursement de quatre médicaments anti-Alzheimer (Aricept, Ebixa, Exelon,  Reminyl, et leurs génériques).

"Il n'y aura pas de déremboursement dans l'état actuel des choses", a tranché la ministre, expliquant qu'elle voulait d'abord que soit mis en place "un protocole de soins".

"Je veux mettre en place un protocole de soins élaboré par les scientifiques en lien avec les associations de patients", a fait valoir Marisol Touraine. "Tant que ce protocole de soins ne sera pas élaboré et mis en œuvre, la question du déremboursement ne peut pas et ne doit pas se poser", a-t-elle martelé.

Un intérêt médical jugé "insuffisant"

Il y a une semaine, la Commission de la Transparence chargée de l'évaluation des médicaments au sein de la Haute autorité de santé s'est prononcée pour le déremboursement de ces quatre médicaments contre la maladie neurodégénérative. Leur intérêt médical est jugé "insuffisant". Son avis est consultatif et doit obtenir l'aval du ministère de la Santé pour être appliqué.

En 2011, alors que la menace du déremboursement n'était pas passée loin dans un précédent avis de la même commission, le ministre de la Santé d'alors Xavier Bertrand assurait aussitôt que "les médicaments anti-Alzheimer ne seront pas déremboursés" et que "les patients victimes de la maladie d'Alzheimer continueront à être pris en charge à 100%"

Le maintien du remboursement a été défendu par des spécialistes au motif que l'apparition sur le marché de de ces médicaments a permis la reconnaissance et la prise en charge de la maladie d'Alzheimer.

(Avec AFP)