Boris Johnson inquiet du variant indien malgré le haut niveau de vaccination du Royaume-Uni

Par latribune.fr  |   |  563  mots
Photo d'illustration : le Premier ministre britannique Boris Johnson tient un flacon du vaccin Pfizer BioNTech alors qu'il visite un centre de vaccination COVID-19 à Batley, West Yorkshire, Royaume-Uni, le 1er février 2021. (Crédits : Reuters)
Alors qu'approche la date de la levée de toutes les restrictions sociales qui vient conclure une campagne de vaccination massive et réussie, le Royaume-Uni reste extrêmement prudent concernant l'avenir de la crise sanitaire mondiale. En témoigne les inquiétudes manifestées par son Premier ministre à l'encontre du variant détecté en Inde considéré actuellement comme un des plus virulents.

Le Royaume-Uni s'inquiète de la propagation du nouveau variant du coronavirus détecté en Inde et n'exclut rien pour faire face à une augmentation des cas, a déclaré jeudi le Premier ministre Boris Johnson.

Le gouvernement a engagé en février un plan de déconfinement progressif et une nouvelle étape doit être engagée le 17 mai avec l'autorisation pour les pubs de servir des consommations en intérieur. La dernière étape, celle de la levée de toutes les restrictions sociales, a été fixée au 21 juin.

Boris Johnson a toutefois prévenu jeudi que les nouveaux variants, tels que celui dénommé B.1.617.2 détecté initialement en Inde, constituaient un risque pour ce plan.

"Nous sommes inquiets [de ce variant], il s'est propagé", a-t-il déclaré, ajoutant que des réunions seraient organisées plus tard dans la journée de jeudi pour discuter des mesures à prendre. "Nous n'excluons aucune possibilité ", a dit le Premier ministre.

Le nord-ouest de l'Angleterre, notamment, sous surveillance

Le variant dit indien s'est notamment propagé dans le nord-ouest de l'Angleterre où plusieurs responsables politiques locaux ont appelé à élargir la vaccination à tous les adultes.

"Pour l'instant, je ne vois rien qui me dissuade de penser que nous pourrons aller de l'avant lundi [19 mai] et le 21 juin partout", a néanmoins déclaré de manière optimiste Boris Johnson.

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Pour l'EMA, les vaccins à ARN messager semblent efficaces contre le variant indien

Les vaccins anti-Covid utilisant la technologie de l'ARN messager, comme ceux de BioNtech/Pfizer et Moderna, semblent efficaces contre le variant à l'origine d'une flambée des cas en Inde, a indiqué mercredi l'Agence européenne des médicaments (EMA).

Les données évaluées par le régulateur européen concernant l'efficacité des vaccins ARNm contre le variant B.1.617 du Covid-19 sont "encourageantes", a affirmé le responsable de la stratégie vaccinale de l'EMA, Marco Cavaleri, lors d'une conférence de presse. L'Italien s'est également montré optimiste concernant la capacité des vaccins fonctionnant sur la base d'un adénovirus, soit AstraZeneca/Oxford et Johnson & Jonhson, à protéger contre ce variant. Il a dit attendre des données supplémentaires venant d'Inde où une version du vaccin AstraZeneca est administrée.

"Jusqu'à présent, dans l'ensemble, nous sommes plutôt convaincus que les vaccins seront efficaces contre ce variant", a-t-il ajouté.

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Quatre vaccins sont autorisés au sein de l'Union européenne: les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna, utilisant la technologie ARNm, et les vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson, utilisant la technologie du "vecteur viral" qui prennent comme support un type de virus très courant appelé adénovirus.

Le variant B.1.617, apparu pour la première fois en Inde en octobre, a été détecté dans 44 pays, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui l'a classé cette semaine comme "préoccupant". Il a rejoint la liste de trois autres variants, ceux apparus d'abord au Royaume-Uni, au Brésil et en Afrique du Sud, qui sont considérés comme plus dangereux que la version originale du coronavirus, parce qu'ils sont plus contagieux, meurtriers ou résistants à certains vaccins.

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