Lancement du premier anticancéreux ciblant les tumeurs selon leur profil génétique

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Le Keytruda avait déjà été approuvé par la FDA pour d'autres indications : le traitement de plusieurs types de cancers comme le mélanome (tumeur agressive de la peau), le cancer avancé du poumon, de la tête et du cou et le lymphome de Hodgkin.
L'Agence américaine des médicaments a approuvé le Keytruda de Merck & Co pour cibler des tumeurs ayant un profil génétique spécifique et non pas l'organe atteint. La molécule peut traiter des tumeurs inopérables.

"Jusqu'à maintenant, la FDA approuvait des thérapies contre le cancer en fonction de l'organe touché initialement, comme par exemple le poumon ou le sein", a expliqué le Dr Richard Pazdur, directeur par intérim des produits hématologiques et ontologiques au centre d'évaluation des médicaments de l'Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA).

Mardi 23 mai, la FDA a ouvert la porte à un nouveau type d'anticancéreux. L'Agence a donné son feu vert mardi 23 mai à la mise sur le marché d'un premier anti-cancéreux, le Keytruda (pembrolizumab) des laboratoires Merck & Co, qui cible des tumeurs ayant un profil génétique spécifique et non pas l'organe atteint.

Ce traitement fonctionne "sur la base de bio-marqueurs de la tumeur et non de l'organe affecté", a ajouté l'Agence dans son communiqué.

Le Keytruda avait été approuvé pour d'autres indications

Le Keytruda (pembrolizumab), une immunothérapie, est approuvé selon une procédure accélérée et peut être utilisé pour traiter des tumeurs chez les enfants comme chez les adultes qui sont inopérables et porteuses de traits génétiques particuliers détectables par des bio-marqueurs. Ce traitement concerne aussi des malades atteints d'un cancer colorectal qui a continué de progresser après une chimiothérapie.

Les tumeurs ciblées par le Keytruda sont porteuses de caractéristiques génétiques dites MSI-H et dMMR. Elles affectent fréquemment le colon, les tissus endométriaux (ovaires) et gastro-intestinaux. Ces types de cancers touchent aussi les seins, la prostate, la vessie et la glande thyroïde, a précisé la FDA.

Le Keytruda appartient à une nouvelle classe d'anti-cancéreux qui neutralisent une protéine, dite PD-1, utilisée par les cellules tumorales, afin d'échapper aux attaques du système immunitaire.

Ce traitement avait déjà été approuvé par la FDA pour d'autres indications : le traitement de plusieurs types de cancers comme le mélanome (tumeur agressive de la peau), le cancer avancé du poumon, de la tête et du cou et le lymphome de Hodgkin. Selon certains analystes, il pourrait générer jusqu'à 10 milliards de dollars de revenus annuel en 2022.

(Avec AFP)