Lille fait du lobbying pour accueillir l'Agence européenne des médicaments

Par latribune.fr  |   |  487  mots
Lille fait partie, avec Lyon et Strasbourg, des villes françaises candidates pour accueillir l'Agence européenne des médicaments. (Photo : la maire de la ville Martine Aubry)
Dans une lettre ouverte, Martine Aubry, la maire de Lille et Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, ont déclaré la ville candidate pour accueillir le siège de l'institution, qui devrait quitter Londres suite au Brexit. Principal argument mis en avant dans la missive : la qualité de la filière santé de la région.

La ville de Lille s'est déclarée mercredi 11 août candidate pour accueillir le siège de l'Agence européenne des médicaments (EMA), notamment chargée d'autoriser la mise sur le marché des nouveaux médicaments dans l'UE, ont annoncé dans un communiqué commun des élus du nord. Actuellement située à Londres, celle-ci a de fortes chances de déménager suite au Brexit, car l'Agence européenne des médicaments, qui emploie actuellement plus de 800 salariés, est censée siéger dans un pays de l'Union européenne.

Les élus du nord ajoutent dans la lettre que cela permettrait de poursuivre "dans de bonnes conditions" la réalisation "de partenariats concrets et de travaux communs nécessaires aux différents pays" européens et met en avant la proximité géographique avec Londres et la position en Europe de Lille.

Aubry vante la filière santé de la région

Les signataires, la maire de Lille Martine Aubry, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand et le président de la métropole de Lille Damien Castelain, estiment que le rayonnement de la métropole "est reconnu en matière d'excellence scientifique et d'activité de recherche clinique".

Ils mettent en avant la présence sur ce territoire de l'agence de développement Eurasanté qui regroupe le pôle de compétitivité Nutrition Santé Longévité, un bio-incubateur spécialisé en santé et le Parc Eurasanté dédié à l'accueil d'activités ou encore le CHRU de Lille (qui représente 3.000 emplois, selon La Voix du Nord).

Selon les signataires de ce communiqué, les 27.000 personnes qui travaillent au sein de la filière santé des Hauts-de-France, "générant un chiffre d'affaires global de plus de 11,5 milliards d'euros", font de Lille "plus encore aujourd'hui un lieu extrêmement favorable pour l'accueil de cette grande institution" qu'est l'EMA.

La Voix du Nord rappelle que Lille avait déjà candidaté en 1993, mais Londres l'avait alors emporté.

Deux autres villes françaises candidates ?

Outre la ville nordiste, la députée européenne Les Républicains Françoise Grossetête avait envoyé début août une lettre proposant la candidature de Lyon à Marisol Touraine, la ministre de la Santé, et au maire de Lyon, Gérard Collomb.

Fin juin, le conseiller municipal Eric Senet a proposé de rapatrier l'Agence européenne des médicaments à Strasbourg. D'autres élus ont suivi le mouvement et ont plaidé pour que la ville récupère le siège de l'EMA. La ville accueille la Commission européenne de la Pharmacopée, chargée notamment de "l'application de normes de qualité qui garantissent des médicaments sûrs et leur utilisation en toute sécurité".

Dans le reste de l'Europe, le Danemark, la Suède (Stokholm), l'Espagne (Barcelone) et l'Italie (Milan) se sont portées candidates pour accueillir l'Agence européenne des médicaments

(J.-Y. P. avec AFP)