Total lance une OPA sur le canadien UTS Energy pour 380 millions d'euros

Par latribune.fr  |   |  300  mots
Avec cette offre, Total souhaite optimiser ses opérations dans les sables bitumineux de la province canadienne d'Alberta, deuxième réserve de pétrole derrière l'Arabie Saoudite, avec 173 milliards de barils de pétrole visqueux à exploiter.

Total reste à l'offensive au Canada. Le géant pétrolier français a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le lancement d'une offre publique d'achat (OPA) non sollicitée sur le canadien UTS Energy Corporation. Coût de l'opération: 617 millions de dollars canadiens soit l'équivalent de 380 millions d'euros, payables en cash immédiatement.

Cette offre à 1,30 dollar canadien par action représente une prime d'environ 51% sur le cours moyen de l'action d'UTS Energy au cours des 30 derniers jours à la Bourse de Toronto, indique dans un communiqué Total, qui lance cette OPA par le biais de sa filiale canadienne. L'offre sur UTS Energy sera ouverte pour une période d'au moins 60 jours et sera notamment soumise à l'approbation des deux tiers des actionnaires du canadien.

La direction d'UTS a déclaré que son conseil examinerait cette offre et a demandé à ses actionnaires de ne prendre aucune décision dans l'immédiat.

Total précise que l'offre s'inscrit dans sa stratégie visant à optimiser ses opérations dans les sables bitumineux de la province canadienne d'Alberta, deuxième réserve de pétrole derrière l'Arabie Saoudite, avec 173 milliards de barils de pétrole visqueux à exploiter. Présent donc dans les sables bitumineux de l'Alberta, UTS a pour principal actif une participation de 20% dans l'important projet de sables bitumineux Fort Hills, au nord-est de cette province, dont les ressources sont estimées à 4 milliards de barils de bitume, précise le communiqué.

En fin d'année 2008, des rumeurs avaient laissé entendre que le géant français aurait envisagé une offre d'achat  sur un autre groupe canadien, mais nettement plus gros à savoir Nexen. Total l'a finalement repoussée, jugeant les conditions du marché défavorables. Il est vrai que l'investissement dans Nexen était nettement plus lourd, de l'ordre de 16 milliards de dollars.