Pour Eric Besson, la candidature du "dircab" de Bercy pour Areva n'est pas "avalisée"

Par latribune.fr  |   |  332  mots
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Pour Areva, le secrétaire d'Etat à l'énergie, Eric Besson, affirme que la candidature d'Alexandre de Juniac n'est pas "nécessairement avalisée".

La candidature d'Alexandre de Juniac, directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, à la présidence d'Areva, "n'a pas nécessairement été avalisée" par Bercy, a déclaré ce mardi matin le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Eric Besson, sur Radio Classique. "J'ai noté la réaction de l'Elysée disant que c'était une démarche personnelle qui n'engageait que lui, j'en conclus donc que cela n'a pas nécessairement été avalisé", a affirmé Eric Besson.$

Alexandre de Juniac a toutefois un "bon" profil, a poursuivi Eric Besson. "C'est quelqu'un incontestablement de grande qualité, il a donc le droit de postuler, d'autres aussi".

Le directeur de cabinet de Bercy a saisi la commission de déontologie de la Fonction publique qui va se réunir ce mercredi pour étudier la possibilité de sa nomination à la tête du groupe nucléaire public.

Le deuxième mandat d'Anne Lauvergeon, 51 ans, qui préside Areva depuis onze ans, prend fin en juin 2011. Le gouvernement a renforcé cet été les procédures qui régissent le remplacement des patrons d'entreprises publiques, à l'issue de leur deuxième mandat. "Une loi spéciale Lauvergeon", ont ironisé les observateurs. Un comité chargé de sa succession est en cours de constitution au sein du conseil de surveillance d'Areva, sous la houlette de René Ricol, commissaire général à l'investissement.

Parmi les candidats évoqués, outre Alexandre de Juniac, Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l'égalité des chances, ancien patron de CS Communication et Systèmes, et Anne-Marie Idrac, ancienne secrétaire d'Etat au commerce extérieur.

En début d'année 2010, le départ anticipé d'Anne Lauvergeon avait été évoqué après l'échec de l'offre française lors de l'appel d'offres nucléaire géant d'Abou Dhabi. Sa succession fait l'objet de rumeurs récurrentes depuis des années. "Atomic Anne", comme l'appellent les Américains, entretient en effet des relations tumultueuses avec ses autorités de tutelle, et en particulier avec Nicolas Sarkozy.