Areva valide l'augmentation de capital décidée par l'Etat

Le conseil de surveillance du groupe nucléaire a validé ce samedi le projet d'augmentation de capital de 900 millions d'euros annoncé vendredi par l'Etat. Le Fonds souverain du Koweït contribue à hauteur de 600 millions et prend une participation de 4,8 %. L'Etat met de son côté sur la table 300 millions.
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C'est un premier pas... mais encore insuffisant au regard des besoins financiers d'Areva. Samedi, le conseil de surveillance du groupe nucléaire a validé le projet d'augmentation de capital de 900 millions d'euros, annoncé vendredi par l'Etat. Bercy avait annoncé vendredi que l'Etat français et le fonds souverain du Koweït participeraient à hauteur de 900 millions d'euros à l'augmentation de capital d'Areva, donnant le coup d'envoi d'un processus plusieurs fois retardé ces dernières semaines.

Areva a précisé samedi dans un communiqué qu'une assemblée générale de ses actionnaires se tiendrait le 23 décembre pour approuver l'opération, qui reste également soumise à une procédure d'information et de consultation des instances représentatives du personnel.

Le groupe public nucléaire est actuellement coté sous la forme de certificats d'investissement représentant environ 4 % de son capital. Leur cotation a été suspendue vendredi sur un dernier cours de 351,30 euros.Dans un premier temps, le groupe proposera à ses actionnaires de procéder à une division par 10 de la valeur du nominal en vue d'améliorer la liquidité de ses titres. La France prévoit d'investir 300 millions d'euros dans le groupe tandis que le fonds souverain du Koweit (KIA) contribuera à hauteur de 600 millions pour acquérir une participation d'environ 4,8 %, ce qui valorise le groupe à 11,5 milliards sur la base de ses fonds propres. Le Koweït propose 32,5 euros par action ordinaire après division du nominal et l'Etat souscrira dans les mêmes conditions à l'opération.

Au total, la levée de fonds représente au total 7,2 % du capital d'Areva, a précisé le groupe. Elle sera suivie d'une augmentation de capital au profit des porteurs de certificats d'investissement par émission d'actions de préférence sans droit de vote. L'Etat s'est en outre engagé à " faire ses meilleurs efforts " pour coter en Bourse les actions du spécialiste français du nucléaire d'ici à la fin du premier semestre 2011. Il a aussi conclu avec le Koweït un pacte d'actionnaires prévoyant notamment la stabilité de la participation de KIA au capital d'Areva pendant 18 mois. KIA ne sera en outre pas représenté au conseil de surveillance. Enfin, Areva a confirmé sa volonté d'engager un projet d'offre réservée aux salariés dès lors que les actions ordinaires seraient cotées.

L'Etat, qui contrôle aujourd'hui près de 90 % d'Areva directement ou indirectement, s'était fixé comme objectif de boucler une augmentation de capital d'un maximum de 15 % avant la fin de l'année, auprès d'investisseurs industriels et financiers, pour un montant global estimé entre 1,5 et 3 milliards d'euros. Mais faute de s'être mis d'accord avec le fonds souverain du Qatar et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), qui étaient également candidats à l'opération, il a dû se résoudre à y participer lui-même dans le cadre d'une levée de fonds nettement plus modeste que prévu. D'autres opérations pourraient venir compléter ultérieurement cette première étape.

Enfin, Areva indique avoir confirmé lors des discussions avec KIA qu'il tablait, à l'horizon 2012, sur un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros, une marge opérationnelle à deux chiffres et un cash-flow opérationnel libre " significativement positif ".

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