Nouvelle hausse des prix de l'électricité en vue

Par latribune.fr  |   |  325  mots
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Dans son dernier rapport, la Cour des Comptes s'alarme de la hausse des charges générées par la contribution au service public qui vont impacter mécaniquement les tarifs de l'électricité. En cause : le financement par l'Etat des énergies renouvelables.

Nouvelle augmentation de la facture d'électricité en vue. En cause, la CSPE, la contribution au service public de l'électricité, dont l'objectif est de compenser les charges de service public de l'électricité (les coûts de transport). En passant le 1er janvier dernier de 4,5 euros par mégawatheure (MWh) à 7,5 euros/MWh, la CSPE a entraîné une hausse de la facture des consommateurs de 3%, alors que les tarifs avaient déjà augmenté de 3% mi-août. «Cela n'empêchera pas le montant global des sommes dues de croître en 2011, estime la Cour des Comptes dans son rapport présenté ce jeudi. Cela conduit le ministère à affirmer que le montant de la contribution unitaire devra être relevé au-delà de la hausse intervenue pour l'année 2011».

Ayant rapporté 1,7 milliard d'euros en 2009, la CSPE pourrait en effet augmenter selon la Cour des Comptes. Car les charges que la CSPE est censée compenser s'envolent. Alors que le niveau de la CSPE n'a pas bougé entre 2004 et 2009, les charges sont passées dans le même temps de 1,5 milliard d'euros à près de 2,7 milliards en 2009, notamment en raison du fort développement de l'énergie solaire

Ce déséquilibre "pèse sur le fonds de roulement d'EDF", notent les sages de la rue Cambon. Les charges sont en effet supportées pour l'essentiel par EDF. Cumulées à fin 2010, elles s'élèvent à 2,8 milliards selon EDF pour atteindre 5 milliards d'euros en 2020.

La Cour, qui plaide pour une maîtrise des charges, net s'interroge sur la faiblesse des prix d'achat de l'énergie solaire. Une réforme du système de soutient à ce type d'énergie doit être annoncée par le gouvernement d'ici au 8 mars.

Les commentaires des membres du gouvernement sont partagés. Les ministres de l'Economie et de l'Energie, Christine Lagarde et Eric Besson, défendent le système actuel tandis que le ministre du Budget François Baroin partage l'avis de la Cour.