La loi Nome permet à EDF de confirmer ses objectifs financiers

Par latribune.fr  |   |  276  mots
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Le groupe énergétique français a assuré ce jeudi qu'il maintenait ses objectifs annuels fixés avant la catastrophe de Fukushima.

EDF estime être en mesure de maintenir le cap qu'il s'était fixé avant la catastrophe nucléaire de Fukushima. Le groupe a dévoilé ce jeudi avoir bénéficié d'une croissance organique de 1,3% de son chiffre d'affaires au premier trimestre à la faveur d'une hausse de sa production nucléaire en France. Le premier producteur mondial d'énergie nucléaire a réalisé un chiffre d'affaires de 19,6 milliards d'euros au premier trimestre, en baisse de 0,8% en données publiées.

Pour 2011, EDF vise une croissance organique de son résultat brut d'exploitation (Ebitda) comprise entre 4% et 6%, soit un chiffre compris entre 14,7 et 15 milliards d'euros, un ratio d'endettement financier net/Ebitda compris entre 2 et 2,2 fois et un dividende au moins équivalent à celui de 1,15 euro versé au titre de 2010.

Les effets positifs pour EDF de la loi Nome

Ces objectifs reposent sur les nouveaux prix de l'électricité nucléaire que ses concurrents paieront à terme 42 euros par mégawatt/heure (MWh) dans le cadre de la réforme du marché français de l'électricité (loi Nome). Le gouvernement a fixé le 19 avril une évolution programmée de ce prix qui passeront à 40 euros à partir du 1er juillet 2011, puis à 42 euros au 1er janvier 2012.

En France, EDF enregistre d'ailleurs une croissance de 3,8% (+4% en organique) à 11,9 milliards, soit plus de la moitié de son chiffre d'affaires total, à la faveur d'une hausse de 6,5% de la production nucléaire qui a plus que compensé la baisse de la production hydraulique. "Cette bonne performance du parc nucléaire témoigne de l'efficacité des actions engagées par le groupe, comme le renouvellement des gros composants", fait valoir le PDG Henri Proglio dans un communiqué.