Anne Lauvergeon réclame 1,5 million d'euros à Areva

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  318  mots
Anne Lauvergeon, ancienne présidente du directoire d'Areva. Copyright Reuters
L'ex-patronne d'Areva a fait savoir, par l'intermédiaire de son avocat, avoir assigné le groupe nucléaire en référé devant le tribunal de commerce de Paris afin d'obtenir ses indemnités de départ. L'audience se tiendra le 3 février.

"Nous avons assigné Areva devant le juge des référés du tribunal de commerce de Paris pour le 3 février", a fait savoir Jean-Pierre Versini-Campinchi, avocat d'Anne Lauvergeon, l'ex-patronne d'Areva. "L'objet de cette demande, sous astreinte, a-t-il expliqué à l'Agence France Presse, est que le président du directoire d'Areva formalise l'accord qui avait été arrêté sur les indemnités de départ". Indemnités de départ évaluées à 1,5 million d'euros.

Après plus de dix ans à la tête du groupe nucléaire français, le mandat d'Anne Lauvergeon était arrivé à échéance à la fin juin. Sa candidature à un troisième mandat n'avait pas été retenue par le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy. Elle a été remplacée à la présidence du directoire par l'ancien numéro deux du groupe, Luc Oursel. Après son éviction révélée en juin 2011 par La Tribune, "il y a eu un accord irrévocable auquel il manque la formalisation par la signature d'Areva", plaide encore l'avocat de l'ex-dirigeante.

"En l'état, l'accord n'a pas pu être transmis au ministre de l'Economie et des Finances et Anne Lauvergeon n'est pas en mesure de recevoir ses indemnités", composées de 1 million d'euros d'indemnités de départ et de 500.000 euros au titre d'une clause de non-concurrence, a dit Me Versini-Campinch.

L'enquête sur les écoutes téléphoniques se poursuit

Anne Lauvergeon et son mari Olivier Fric, consultant dans le secteur énergétique, se disent victimes d'écoutes illégales réalisées par des enquêteurs privés dans le cadre du rachat par Areva en 2007 d'une société d'extraction d'uranium, UraMin. Leur plainte contre X, déposée fin décembre, a donné lieu à l'ouverture par le parquet de Paris d'une enquête préliminaire pour "complicité et recel de violation de secret professionnel". La police a entendu le couple la semaine dernière.