Les prix du gaz sont gelés jusqu'en juillet, confirme GDF Suez

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  343  mots
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GDF Suez ne demandera pas de hausse des prix du gaz en France d'ici au 1er juillet, a déclaré ce jeudi son PDG, Gérard Mestrallet, confirmant le gel des tarifs que le dernier arrêté de Bercy sur le sujet laissait présager.

"Il n'y aura pas de hausse le 1er avril", a affirmé Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, lors de la présentation de ses v?ux à la presse ce jeudi. "On sait parfaitement quel est le régime sur les six prochains mois et, après, c'est la nouvelle formule qui s'applique (...) Le 1er juillet, ce peut être une hausse ou ce peut être une baisse", a-t-il ajouté.

La nouvelle formule de calcul des tarifs du gaz permet une plus grande prise en compte des prix de marché, actuellement plus avantageux que les coûts d'approvisionnement à long terme sur le gaz importé en France, qui sont indexés sur le pétrole.

Le gouvernement a dû consentir, fin 2011, une hausse de 4,4% des prix du gaz au 1er janvier après avoir vu sa décision de geler les tarifs invalidée par le Conseil d'Etat. Mais Bercy a indiqué dans son arrêté publié le 23 décembre que les tarifs du gaz seraient réexaminés au plus tard le 30 juin et que, d'ici là, GDF Suez ne pourrait recourir à une procédure lui permettant de demander une révision de ces tarifs.

La  Commission de régulation de l'énergie (CRE) a jugé que le dernier arrêté de Bercy portait "le risque d'un gel programmé des tarifs jusqu'au 1er juillet 2012", rappelant qu'un tel gel perturbait "le bon fonctionnement des marchés du gaz naturel et fauss(ait) les décisions des agents économiques".

Le régulateur a également souligné que la nouvelle formule en vigueur pourrait entraîner "des fluctuations plus importantes à la hausse ou à la baisse des tarifs réglementés de vente, liées à l'accroissement de la part d'indexation sur le marché".

De son côté, le géant gazier russe Gazprom a cédé aux demandes de plusieurs de ses clients européens qui réclamaient une baisse du prix de vente du gaz, dont GDF Suez, afin de conserver sa part de marché face à un affaiblissement de la demande sur fond de crise économique en Europe.