De plus en plus de Français peinent à payer leur gaz et leur électricité

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  311  mots
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En raison de la hausse des factures d'électricité et de gaz, la précarité énergétique s'est encore aggravée l'an dernier. Selon le Médiateur national de l'énergie, les dossiers liés aux difficultés de paiement pour ces deux postes ont grimpé de 80% par rapport à l'année précédente.

La crise a aggravé la précarité énergétique. L'an dernier, les Français ont plus que jamais souffert de la hausse des factures de gaz et d'électricité. Le Médiateur national de l'énergie, qui publie ce mardi une étude sur le sujet, a été saisies 8.044 fois en 2011, soit 14% de plus que l'année précédente.

Le nombre de dossiers déposés pour des difficultés de paiement a même grimpé de 80% par rapport à 2010. "La crise économique et la hausse du coût de l'énergie ont aggravé le phénomène de la précarité énergétique", c'est-à-dire la difficulté à payer ses factures d'électricité ou de gaz, et poussé de plus en plus de ménages modestes à demander une médiation, explique cette autorité administrative indépendante. Le Médiateur pointe également du doigt le fait que le manque à gagner que subissent EDF et les fournisseurs historiques locaux au titre du tarif social sont principalement payés par... les consommateurs.

Des dispositifs d'aide "insuffisants"

Le Médiateur rappelle au passage que les tarifs réglementés du gaz ont augmenté de 25% en deux ans, et ceux de l'électricité de 8%. Il juge insuffisants les dispositifs existants - notamment l'attribution automatique de ces tarifs sociaux pour les ménages éligibles. Toutefois, cette dernière mesure "va dans le bon sens", note-t-il.

L'institution en profite pour formuler des proposition afin de mieux lutter contre la montée de la précarité énergétique. Parmi elles : l'instauration d'une trêve générale des coupures du 1er novembre au 15 mars pour l'ensemble des consommateurs, sur le modèle de la trêve hivernale des expulsions locatives (une trêve des coupures d'énergie est déjà appliquée mais seulement pour certains consommateurs), et l'instauration d'un "chèque énergie", qui viendrait se substituer aux tarifs sociaux.