Veolia participe contre son gré à un appel d'offres en Allemagne

Par latribune.fr  |   |  337  mots
Copyright Reuters
Il faut se méfier des salariés mécontents ! Bravant l'interdit de sa direction, un salarié de la filiale allemande de transport de Veolia aurait envoyé, malgré tout, le dossier de candidature de son entreprises à un appel d'offres.

La société de transport Ola, détenue à 70 % par Veolia Verkehr, elle-même filiale de Veolia, avait préparé tout son dossier pour un appel d'offres afin d'obtenir le renouvellement de son contrat d'exploitation d'une ligne de train régionale dans le nord-est de l'Allemagne. Au dernier moment toutefois, à l'initiative du siège parisien, est arrivée la consigne de ne pas participer, selon le "Financial Times Deutschland".

C'est alors qu'en "pestant, un (salarié) s'empare du dossier et l'envoie" à VMV, la société de transports publics de l'Etat régional de Mecklembourg-Poméranie antérieure qui organise l'opération, poursuit le journal. Dans la foulée, le salarié en question démissionne. Ses collègues "le célèbrent en héros", relate le quotidien. Résultat : Ola est officiellement candidat à l'exploitation de la ligne, qu'il opère déjà et qui constitue le coeur de son activité. La direction d'Ola a écrit à VMV pour se retirer de la course, selon le "FTD". Ni Ola ni VMV n'étaient immédiatement joignables pour commenter.

Veolia veut se désengager des transports

Veolia est le plus gros opérateur privé du rail en Allemagne, avec une part de marché de 5,4 %. Mais la direction du groupe français, qui a annoncé l'an dernier son intention de se désengager des transports, limite les investissements, au moment où justement ceux-ci seraient nécessaires pour s'établir face au géant Deutsche Bahn et alors qu'environ la moitié des lignes régionales allemandes sont sur le point d'être ré-attribuées. Contacté, Veolia n'a pas immédiatement réagi mardi matin.

Veolia a connu d'autres déboires en Allemagne ces derniers temps, avec sa participation dans la régie d'eau de Berlin. Le groupe a tenté sans succès de s'opposer à la cession par son co-actionnaire RWE de ses parts, avant de lui-même jeter l'éponge et mettre sa participation en vente. Un peu auparavant, un tribunal avait imposé une baisse des tarifs pratiqués par cette régie.