Nucléaire : la Belgique soumettra ses conclusions fin septembre à des experts internationaux

Par Marie-Caroline Lopez  |   |  471  mots
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A l'issue de la réunion à Bruxelles des autorités de sureté nucléaire de huit pays européens et des Etats-Unis, l'agence belge a annoncé que les analyses complémentaires sur les « potentielles » fissures de la cuve de Doel 3 seront bouclées fin septembre. Avant d'être soumises à un « forum d'experts internationaux ».

Des autorités de sûreté nucléaire se sont réunies ce jeudi 16 août à Bruxelles, à l?initiative de l?Agence fédérale belge de contrôle nucléaire (AFCN) autour du problème de « potentielles fissures » que présente la cuve du réacteur belge de Doel 3. AFCN. Outre les représentants de l'AFCN, participaient à cette réunion « technique » des experts américains, français, suisses, suédois, hollandais, allemands, espagnols et britanniques.
« L?objectif de la réunion technique était bien une prise de connaissance de la situation, pas une prise de décision sur l?avenir de Doel 3 », a souligné Willy De Roovere, directeur Général de l?AFCN. « Les analyses complémentaires seront clôturées fin septembre. Ces analyses seront ensuite présentées à un forum international d?experts en octobre (la date est encore à confirmer) afin de pouvoir se prononcer de manière totalement neutre sur l?avenir de Doel 3 », a-t-il annoncé.

Un deuxième rendez-vous en octobre

Par la suite, une seconde réunion des autorités de sûreté aura lieu à l?AFCN dans le courant du mois d?octobre (la date est à confirmer également).
Pour répondre aux critiques dénonçant la découverte, après près de trente ans de fonctionnement, de ces microfissure, le patron de l?agence belge de sûreté nucléaire a tenu à souligner que « des contrôles et inspections complets des réacteurs ont lieu tous les 12 à 18 mois afin de s?assurer que ceux-ci peuvent continuer à fonctionner correctement. C?est justement grâce à ces contrôles très rigoureux que nous avons détecté des indications de défauts à Doel 3 qui méritaient des analyses complémentaires ».
Il a par ailleurs indiqué que Tihange 2, l?autre réacteur belge doté d?une cuve provenant du même fabricant, et donc susceptible de présenter les mêmes défauts de fabrication, est depuis aujourd?hui à l?arrêt pour sa révision planifiée. « En fonction des résultats des analyses, Tihange 2 sera intégrée ou non dans la discussion. Je souhaite rappeler que Doel 3 et Tihange 2 sont à l?arrêt et ne présentent dès lors aucun danger pour la population, les travailleurs et l?environnement », a conclu Willy De Roovere.

Et les réacteurs français ?

Greenpeace a ajourd'hui demandé que la liste complète des 22 réacteurs dotés de la même cuve soit publiée. L'association a outre affirmé que douze réacteurs français, au moins, présentaient des microfissures au niveau de la cuve, défauts mis en lumière par l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) dans ses rapports publics.  L'ASN a déclaré à La Tribune que ces situations n'étaient absolument pas comparables (voir article ci dessous).