Après les frigos, l'éco-taxe s'attaque aux canapés

Par latribune.fr  |   |  215  mots
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Après l'électroménager, c'est sur les produits d'ameublement que les consommateurs devront désormais s'acquitter d'un supplément sur le prix. Les producteurs et distributeurs de mobilier, réunis dans Eco-Mobilier, visent un taux de recyclage des déchets d'ameublement de 80% d'ici à 2017 contre 23% en 2012.

Depuis le 1er mai, l'éco-taxe jusqu'ici applicable dans le rayon électroménager s'est étendue à l'ameublement. Canapés, commodes, lits? Le consommateur s'acquittera désormais d'une participation qui permettra de financer les circuits de recyclage. Le montant de cette éco-taxe est établi en fonction du coût qu'impliquerait le produit acheté. Elle tiendra compte du poids, de la taille, des matières engagées dans l'élaboration du produit. Ainsi, le surcoût redevable par le consommateur peut dépasser les six euros pour une armoire particulièrement lourde, ou quelques centimes pour une chaise basique.

Les professionnels mutualisent les frais

Mais cette éco-taxe oblige également le distributeur et le producteur à s'engager dans le circuit de recyclage. Ils ont donc décidé de se réunir autour d'un organisme commun Eco-mobilier afin de mutualiser leurs moyens. Dans ce "syndicat" du recyclage, on retrouve près de 3.000 acteurs du marché dont de nombreuses têtes d'affiches comme Ikea, Conforama, But? Cet organisme représente 75% du marché français du mobilier domestique. Eco-mobilier veut recycler 45% des déchets d'ameublement à horizon 2015, et 80% en 2017 contre 23% en 2012. L'éco-taxe devrait rapporter 300 millions d'euros lorsque le dispositif aura atteint son rythme de croisière. Cette éco-taxe avait été instaurée en 2010 par la loi Grenelle II pour la protection de l'environnement.