"Fessenheim fermera, c'est un engagement du président de la République" (Cosse)

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Pour l'élue écologiste, "si Fessenheim ne ferme pas, cela veut dire que la France n'est pas capable de répondre à la question de la sûreté nucléaire. Cette centrale est sur la nappe phréatique la plus importante d'Europe".
Pour la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) Emmanuelle Cosse, il ne fait pas de doute que la plus ancienne centrale nucléaire de France fermera avant 2017, même si la loi de Transition énergétique votée mardi ne le prévoit pas.

C'était l'une des promesses du candidat François Hollande, confirmée après son élection. La fermeture de la centrale de Fessenheim (Bas-Rhin) a pourtant été plusieurs fois remise en question, notamment par la ministre de l'Écologie. Ce qui ne décourage pas la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV).

"Fessenheim fermera, nous en avons aussi parlé avec le président de la République", a déclaré sur France Info Mme Cosse, qui a été reçue lundi 13 octobre par François Hollande.

"C'est ce qu'il a dit. Je suis peut-être la seule en France à le croire mais Fessenheim fermera, c'est un engagement du président de la République. J'entends bien les pressions d'EDF, des syndicats, les sorties de Ségolène Royal et de Stéphane Le Foll. Sauf que je vous dis que Fessenheim fermera", a-t-elle insisté.

Fessenheim "est en panne toutes les semaines"

Pour l'élue écologiste, "si Fessenheim ne ferme pas, cela veut dire que la France n'est pas capable de répondre à la question de la sûreté nucléaire. Cette centrale est sur la nappe phréatique la plus importante d'Europe. En plus, Fessenheim est en panne toutes les semaines".

Jeudi 16 octobre, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, n'avait pas exclu, comme la ministre de l'Écologie Ségolène Royal, le maintien en activité de la centrale nucléaire de Fessenheim, se contentant d'observer que celle-ci ne figurait "pas dans la loi" sur la transition énergétique.

Interrogée dans la foulée sur ces déclarations, Ségolène Royal a répondu que "ce qui est sûr, c'est que deux réacteurs fermeront" avec l'ouverture de Flamanville. "L'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) nous dira, au moment où il faut fermer, quels sont les réacteurs les plus dangereux ou ceux qui nécessitent le plus lourd investissement public. Est-ce que c'est Fessenheim? Est ce que c'est d'autres réacteurs?", a-t-elle ajouté. Le bras de fer continue.