Climat : Washington formalise son retrait de l'Accord de Paris

Par latribune.fr  |   |  363  mots
Le président américain Donald Trump a affirmé le souhait de sortir de l'Accord de Paris en juin dernier, l'estimant trop coûteux pour les Etats-Unis.
Donald Trump a affirmé le souhait de sortir de l'Accord de Paris en juin dernier, l'estimant trop coûteux pour les Etats-Unis. La procédure de retrait est prévue pour durer au moins trois ans

Le département d'Etat américain a officiellement informé vendredi les Nations unies de sa volonté de soustraire les Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat. Washington laisse toutefois la porte ouverte à un engagement en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique si les termes d'un nouvel accord sont plus accommodants pour les Etats-Unis.

Dans sa notification transmise aux Nations unies, le département d'Etat précise que les Etats-Unis continueront de participer aux réunions de l'Onu sur le changement climatique tout au long de la procédure de retrait, prévue pour durer au moins trois ans. "Les Etats-Unis soutiennent une approche équilibrée de la politique climatique en faveur d'une diminution des émissions tout en favorisant la croissance économique et en garantissant la sécurité énergétique", dit le message.

Le président américain, Donald Trump a fait part en juin de sa volonté de sortir du cadre de l'Accord de Paris, estimant qu'il serait trop coûteux pour l'économie américaine, en termes d'emplois, notamment. Il s'est en même temps dit ouvert à une réouverture des négociations sur l'accord signé par près de 200 nations.

En visite à Paris en juillet, Donald Trump avait indiqué à la presse que sa décision n'était pas définitive. "Quelque chose peut encore se produire sur les accords de Paris", avait-il dit. La décision présidentielle était soutenue par sa majorité républicaine. Le chef de file des républicains au Sénat s'était ainsi réjoui d'une "nouvelle déconvenue pour les atteintes du gouvernement Obama contre notre production nationale d'énergie et contre l'emploi."

Elle a au contraire été condamnée par de nombreux dirigeants d'entreprises qui ont déploré une occasion manquée de créer de la croissance grâce à la production d'énergie dite propre.

Par l'Accord de Paris, signé en décembre 2015 et dont la mise en oeuvre prendra plusieurs années, pays riches et pauvres s'engagent à limiter leurs émissions d'énergies de gaz à effet de serre afin de contenir la hausse moyenne de la température mondiale à moins de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.

(Reuters)