Le siège d'EDF à Paris bloqué par des militants de Greenpeace

Par latribune.fr  |   |  381  mots
Fin novembre, Greenpeace a déposé une plainte auprès du parquet national financier contre EDF et son PDG pour "délits boursiers". EDF a également porté plainte à son tour contre l'ONG pour "allégations mensongères".
L'association veut alerter sur la dette de l'entreprise, qu'ils jugent abyssale, et sur le coût de traitement des déchets radioactifs.

Depuis l'aube, ce mercredi, une quarantaine de militants de Greenpeace bloquent l'accès au siège parisien d'EDF, avenue de Wagram. Avec cette opération, ils veulent interpeller l'opinion publique et le groupe sur sa situation financière et sur les soupçons d'anomalies de fabrication sur certains réacteurs.

"EDF doit arrêter sa fuite en avant: l'entreprise est dans une situation de quasi-faillite, sa dette s'élève à 74 milliards d'euros, et son PDG veut investir pour prolonger la vie des centrales en France et en construire d'autres ailleurs, mais ils n'en ont pas les moyens" affirme Cyrille Cormier, chargé du dossier Energie au sein de l'ONG.

Action minutieusement préparée

Pour marquer le coup, l'opération a été soignée dans ses moindres détails. Des camions ont d'abord déposé une structure métallique barrée du mot "faillitte" devant l'entrée d'EDF pour empêcher l'accès au siège. Puis des grimpeurs ont ensuite descendu en rappel la façade (voir tweet ci-dessous) pour accrocher une banderole : "74 milliards de dette et, avec le nucléaire, c'est pas fini".

Enfin, une quinzaine de militants, en combinaison et casque de chantier, se sont également enchaînés à des fûts très lourds et de couleur jaune alignés en travers de l'allée conduisant à l'entrée et au pied de la façade en verre de l'immeuble.

Plainte déposée

Fin novembre, Greenpeace a déposé une plainte auprès du parquet national financier contre EDF et son PDG pour "délits boursiers", l'ONG accusant l'entreprise de largement sous-provisionner les coûts futurs des démantèlements des centrales et de traitement des déchets.

EDF a contesté les évaluations de l'ONG et a annoncé en retour le dépôt d'une plainte pénale pour diffusion "d'allégations mensongères".

(Avec AFP)