Shell veut coûte que coûte maintenir le dividende de ses actionnaires

Par latribune.fr  |   |  317  mots
En juillet, Shell a annoncé la suppression de 6.500 postes, cette année.
Question : comment ne pas toucher aux dividendes alors que les cours du pétrole n'en finissent pas de chuter? Réponse : réduire drastiquement les investissements et les coûts d'exploitation. Et achever la fusion à 65 milliards d'euros avec l'ex-British Gas.

Royal Dutch Shell continue sa cure d'amaigrissement. Mardi 22 décembre, le groupe britannique a annoncé une réduction de ses projets d'investissements pour 2016, de 2 milliards de dollars, à 33 milliards de dollars (30 milliards d'euros),

Le groupe souffre de la chute des cours de l'or noir. Mardi 22 décembre, le prix du baril de Brent a lui baissé à Londres de 24 cents à 36,11 dollars et atteint son plus bas niveau depuis 2004 en fin de séance. Le 30 juin 2015, il atteignait encore 63,22 dollars.

Shell veut boucler la fusion avec BG pour épargner ses actionnaires

Le géant pétrolier anglo-néerlandais a par ailleurs évoqué sa fusion avec le groupe gazier BG Group (ex-British Gaz), qu'il compte finaliser le 15 février. Il assure que cela lui permettrait de réaliser pour 3,5 milliards de dollars de réductions de coûts et de maintenir ainsi son dividende à 1,88 dollar par action en dépit de la baisse des prix du pétrole.

"Le conseil d'administration a la conviction que la situation financière du groupe sortira renforcée de cette transaction", a déclaré le président Chad Holliday dans un communiqué à l'occasion de la publication des prospectus pour les assemblées générales de Shell et de BG qui auront à approuver la fusion.

Pour rappel, le projet de fusion annoncé en avril et d'un montant de 47 milliards de livres (soit 65 milliards d'euros) a déjà reçu l'aval des différentes autorités nationales concernées. Fin janvier, les actionnaires des deux groupes se seront prononcés sur le projet de fusion.

Réduction des coûts d'exploitation

Enfin, Shell va réduire ses coûts d'exploitation de 3 milliards d'euros, annonce également le groupe. Ce chiffre ne prend pas en compte la fusion avec BG. Une décision dans la continuité de celle prise pour 2015 où les coûts d'exploitation du géant pétrolier avaient été réduits de 4 milliards de dollars.