Sûreté des réacteurs nucléaires : polémique entre Paris et Bruxelles

Par latribune.fr  |   |  264  mots
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Le ministre de l'Industrie Eric Besson se déclare " choqué " par les propos du commissaire européen de l'Energie. Günther Oettinger estime que certains réacteurs ne satisferont pas aux tests de résistance demandé par l'Union européenne.

Polémique entre la France et Bruxelles autour de la sûreté des réacteurs nucléaires. Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la déclaration du commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger qui a déclaré dans un entretien diffusé sur Arte qu'il pensait que " le test de résistance que nous voulons mener sur tous les réacteurs nucléaires montrera qu'ils ne satisfont pas tous aux plus hautes normes de sécurité ".

Dans une déclaration écrite et envoyée ce jeudi à l'AFP, le ministre de l'Industrie, Eric Besson, s'est déclaré  " surpris et choqué " par les déclarations de Günther Oettinger, " qui sont de nature à inquiéter nos concitoyens et à jeter le discrédit sur une industrie ". " Affirmer sans preuves que certains réacteurs ne passeront pas les tests de sécurité, au moment même où l'on prétend les organiser est pour le moins surprenant ", a-t-il précisé. Et de prévenir que " le commissaire Oettinger devra s'expliquer sur ces déclarations lors du conseil extraordinaire des ministres de l'Energie convoqué par la présidence hongroise, le lundi 21 mars prochain à Bruxelles ".

L'Union européenne a annoncé mardi le lancement de " tests de résistance " sur les 143 réacteurs nucléaires européens pour vérifier que les sites peuvent résister à des inondations, des coupures de courant majeures, des tremblements de terre ou des tsunamis, selon leur localisation. La France compte le plus grand parc nucléaire d'Europe, avec 58 réacteurs en exploitation, générant plus de 75 % de l'électricité du pays.