Ils avaient annoncés des opérations coup de poing, promettant même de devenir "le cauchemar du gouvernement" si celui-ci ne faisait pas plier le n°1 mondial de l'acier, les salariés d?ArcelorMittal de Florange passent à l?acte. « Mittal, on veut du travail ». C?est avec ses cris que 100 à 200 salariés de l?usine ont investi les locaux de la direction ce lundi matin vers 8 heures, selon l?AFP. Ils ont ensuite grimpé jusqu?aux derniers étages de la direction générale qui était absente.

Mettre la direction au chômage technique

Il s'agit de "mettre au chômage technique la direction", a déclaré Edouard Martin, membre CFDT du Comité central d'entreprise d'ArcelorMittal. "Nous resterons dans ces bureaux tant que les haut-fourneaux de l'usine n'auront pas redémarré", a-t-il ajouté. La direction a décidé annonce une "mort programmée du site" où travaillent quelque 5.000 personnes, dont 3.000 en CDI. L?arrêt du site est en effet prolongé. ArcelorMittal asurre de son côté qu?il s?agit d?un arrêt temporaire.

Florange est à nous

Les métallurgistes, se sont ensuite installés dans la grande salle du comité d'établissement. "Aujourd'hui, Florange est à nous, Florange est à vous", a crié un syndicaliste sous les vivas de ses camarades. "Aujourd'hui, nous sommes les maîtres à bord et la direction ne reviendra que lorsque le marché le permettra", a renchéri Edouard Martin, en promettant "au moins une action par semaine jusqu'au 6 mai", date du deuxième tour de l'élection présidentielle.
Cette occupation pourrait se prolonger plusieurs jours. Des tentes doivent être en effet installées sur les pelouses de l?usine selon une source syndicale.