Quelle stratégie pour le climat en Île-de-France ?

Par Article partenaire - Enedis  |   |  361  mots
(Crédits : DR)
Région la plus densément peuplée de l’Hexagone, l’Île-de-France doit relever d’importants défis énergétiques. Dans cette optique, Valérie Pécresse, présidente de la région, a présenté un nouveau « plan énergie climat » en juin dernier. Un rendez-vous qui était très attendu par les principaux acteurs énergétiques du pays.

Accueillant près de 12 millions d'habitants, l'Île-de-France a d'importants besoins énergétiques. En 2015, la région a ainsi consommé 68 500 gigawattheures (GWh) : un chiffre en hausse constante, d'environ 2 % chaque année. À l'horizon 2030, la consommation électrique de l'Île-de-France devrait connaître une augmentation de 9 000 GWh, pour atteindre les 77 500 GWh. L'une des raisons de cette hausse ? Les travaux d'aménagement du Grand Paris.

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Objectif « zéro carbone » en 2050

Pour l'Île-de-France, l'objectif majeur est de devenir une région « zéro carbone » à l'horizon 2050. Certains chantiers seront réalisés à plus court terme, fixé à 2030. Parmi les priorités de cette nouvelle stratégie, on trouve principalement une réduction de la consommation énergétique. L'objectif à atteindre a été fixé à 16 800 GWh à économiser chaque année, afin de ne pas dépasser les 77 500 GWh.

Autre priorité énoncée par Valérie Pécresse, une augmentation de la production électrique associée au développement de la mobilité douce :

  • développement de la mobilité électrique ;
  • incitation à l'achat de véhicules propres ;
  • soutien aux mobilités propres (covoiturage, vélo, marche à pied) ;
  • sortie du diesel d'ici à 2030 ;
  • fin de la motorisation thermique d'ici à 2040.

Pour y parvenir, l'Île-de-France a débloqué un budget de 150 millions d'euros permettant de financer les projets à l'horizon 2021. D'ici à 2030, la région prévoit d'investir 500 millions d'euros dans le plan énergie-climat.

L'Île-de-France mise sur les bioénergies, le solaire et l'éolien

Afin d'atteindre ses objectifs ambitieux, la région mise sur les énergies renouvelables. Valérie Pécresse a fixé à 40 % la part des énergies renouvelables d'ici à 2030, et 100 % à l'horizon 2050. Plusieurs axes sont envisagés pour y parvenir :

  • le développement des bioénergies, avec une augmentation des projets de méthanisation ;
  • le développement de l'énergie solaire en collaboration avec l'Institut d'aménagement et d'urbanisme ;
  • le développement de l'énergie éolienne grâce à la construction de quatre parcs éoliens qui a déjà commencé à Arville (Seine-et-Marne), Allainville-aux-Bois (Yvelines), Angerville et Boissy-la-Rivière (tous deux dans l'Essonne) ;
  • la création d'un fonds de développement des énergies renouvelables et de récupération.

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