Sylfen invente le bâtiment autonome

Par Article partenaire Enedis  |   |  344  mots
La start-up grenobloise Sylfen a développé une solution énergétique révolutionnaire
À partir d’une technologie développée au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, la start-up grenobloise Sylfen propose une solution énergétique révolutionnaire. Le « smart energy hub » permet en effet d’utiliser l’hydrogène pour couvrir la totalité des besoins des bâtiments à énergie positive.

Il n'y a pas que le solaire dans la vie. C'est en tout cas le credo de la start-up Sylfen, qui mise sur l'hydrogène pour proposer une solution énergétique au cœur d'un procédé particulièrement innovant, le smart energy hub.

Pour Nicolas Bardi, cofondateur et président de la start-up, tout part d'une technologie d'électrolyse de l'eau développée, depuis dix ans, avec le CEA : « Il s'agit, comme dans toute électrolyse de l'eau, de séparer l'hydrogène de l'oxygène. Notre technique possède la particularité de pouvoir se faire à haute température pour un meilleur rendement, mais, surtout, de fonctionner en sens inverse. » A partir d'air et d'hydrogène, Sylfen créé ainsi de l'électricité et de la chaleur.

Vers un monde 100 % renouvelable ?

Le smart energy hub constitue un point d'interconnexion entre différents réseaux d'énergie : gaz, chaleur et électricité. Il se présente sous la forme de modules d'une puissance de 40 kW, composés d'une batterie de stockage et de la pile à combustible nécessaire à la réalisation de l'électrolyse inversée.

« Les énergies renouvelables restent difficiles à piloter. Avec notre système, on dispose d'une centrale de cogénération qui stocke l'énergie et la redistribue pour un tarif 10 à 20 fois inférieur à celui d'une batterie classique », poursuit Nicolas Bardi. Afin de donner plus de réactivité au système, une batterie traditionnelle est présente, mais d'autres énergies renouvelables, comme le biogaz, peuvent également être utilisées en cas de manque d'hydrogène.

Un premier prototype fonctionnel sera testé cette année, avant une levée de fonds qui devrait permettre de développer le produit à échelle cible d'ici la fin 2018. Mais ce bâtiment autonome préfigure-t-il l'ère du 100% renouvelable ? Nicolas Bardi en est persuadé : « L'hydrogène permet d'envisager ce scenario beaucoup plus tôt que les prévisions actuelles. Car, quand on voit la vitesse à laquelle ont évolué les autres énergies renouvelables, il y a de bonnes raisons de penser que cette technique va bouleverser les schémas. »