Le groupe Leclerc se lance dans le streaming musical

Par latribune.fr  |   |  358  mots
Un an plutôt E. Leclerc s'est attaqué au marché de la télévision par abonnement avec "Réglo TV".
La bataille du streaming musical se poursuit. Après Apple le mois dernier, c'est au tour de E.Leclerc, le géant breton de la grande distribution, de lancer son propre service de streaming musical.

Le groupe de grande distribution E. Leclerc a annoncé jeudi 16 juillet le lancement d'un service de streaming musical payant.

Un an après s'être attaqué au marché de la télévision par abonnement en lançant une box, le groupe de distribution explique que son nouveau service musical sera disponible via une application pour téléphones mobiles et pour tablettes donnant "accès à des millions de titres" dans tous les genres musicaux, de la pop à la musique classique.

E.Leclerc appliquera les mêmes tarifs que ses concurrents

Baptisée "Réglo Musique", cette application propose un abonnement mensuel "solo" de 9,99 euros, soit le tarif pratiqué par les grandes plateformes de streaming comme Spotify, Deezer ou le nouvel arrivant Apple Music (les deux premiers ayant également une formule gratuite financée par la publicité). Les porteurs de la carte de fidélité Leclerc bénéficieront, quant à eux, jusqu'en décembre d'une "offre à 5,99 euros/mois grâce à 4 euros offerts tous les mois" en bons de réduction, précise le groupe de distribution.

Ce service de streaming (écoute en ligne sans téléchargement des morceaux) est le "premier (...) issu de la grande distribution", ajoute le groupe, qui est un acteur important de la distribution physique de disques.

2,5 millions de Français abonnés à un service de streaming payant

Le streaming, en pleine expansion, suscite beaucoup d'espoirs dans l'industrie du disque, en crise depuis le début des années 2000 et le développement du numérique.

En France, quelque "2,5 à 2,6 millions" de personnes sont aujourd'hui abonnées à un service de streaming payant, avait indiqué fin juin Pascal Nègre, qui préside la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP). Les revenus issus de ces abonnements représentent désormais "20%" du chiffre d'affaires du secteur en France, un chiffre en constante progression, avait précisé le PDG d'Universal France.

Pascal Nègre, pour qui le "modèle gratuit financé par la publicité n'a pas d'avenir", avait plaidé pour la généralisation des formules avec abonnement payant, estimant que l'objectif des producteurs était d'atteindre les 3 millions d'abonnés à la fin de l'année.

(Avec AFP)