Novelli rappelle à l'ordre les restaurateurs

Par latribune.fr  |   |  321  mots
Pas assez de création d'emplois, pas assez de baisses de prix : c'est la critique faite ces dernières semaines aux restaurateurs après la baisse de TVA dont ils ont bénéficié. Le Secrétaire d'État au commerce les a reçu ce mercredi pour leur demander des efforts. Le patron du syndicat des restaurateurs (Umih) a promis une baisse plus importante des prix.

"Créez plus d'emplois, baissez davantage vos prix" : voilà le double message qu'a adressé ce mercredi le secrétaire d'Etat au Commerce, Hervé Novelli, qui a reçu les neuf syndicats de restaurateurs. Il leur a demandé d'aller "plus loin" et "plus vite" dans l'application du Contrat d'avenir, qui prévoit des contreparties en termes de prix ou d'emplois en échange de la baisse de la TVA de 19,6% à 5,5% qu'ils viennent d'obtenir après des années de demande.

Le secrétaire d'Etat a déclaré que les négociations salariales dans le secteur allaient reprendre "sur le champ" et devraient "se conclure avant le 30 novembre" et non à la fin de l'année comme cela figurait dans le Contrat d'avenir.  Un "comité de suivi se réunira le 15 décembre" et "conclura définitivement" sur le succès ou non de la baisse des prix demandée aux professionnels de la restauration.

Le gouvernement demande une baisse globale des prix de 3%. Selon l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), ils n'ont baissé pour l'heure que de 1,6% et sont même restés stables en septembre alors que les prix en France ont reculé de 0,2%.

En outre, selon la Cour des comptes, ce ne sont pas 20.000 à 40.000 créations d'emplois que la profession va réaliser en échange de la baisse de la TVA mais seulement 6.000.

Avant la réunion, ce mercredi, le président du conseil de surveillance du syndicat de restaurateurs (Umih), André Daguin, a promis sur Europe 1 une baisse plus importante des prix. Il a notamment déclaré : "je vous garantie qu'à la fin de l'année, cela commencera déjà à faire des effets".

Il s'est également engagé d'intervenir auprès des adhérents de son syndicat afin que cette baisse de la TVA atteigne près de 3% à la fin de l'année. Mais il précise aussi que les syndicats ne représentent que 40% à 50% de la profession.