Le relèvement de la taxe de séjour est repoussé à 2015 in extremis

Par latribune.fr  |   |  267  mots
La commission des Finances de l'Assemblée avait déjà réaménagé jeudi dernier la hausse controversée du plafond de la taxe de séjour pour les hôtels.
La hausse de la taxe pour les hôtels sera absente du "collectif" budgétaire en cours d'examen par le Parlement mais pourra figurer dans le projet de loi de finances pour 2015 qui sera débattu à l'automne.

C'est l'Assemblée nationale qui a imposé ce délai de justesse mardi soir. Les députés ont renoncé pour cette année à l'augmentation du plafond de la taxe de séjour à 8 euros, contre 1,50 euro actuellement. 

Un premier veto ministériel

L'amendement gouvernemental de suppression de la hausse du plafond de la taxe de séjour a ainsi été adopté par 33 voix contre 28. Mais l'Assemblée, devra encore se prononcer mercredi après-midi sur la hausse à deux euros de la taxe de séjour en Ile-de-France, que le gouvernement propose également de supprimer.

Les mesures sur la taxe de séjour avaient été adoptées le 25 juin sur proposition de députés socialistes, en particulier d'Ile-de-France, sans que le gouvernement ne s'y oppose. Mais elles avaient ensuite suscité la vive opposition du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en charge du tourisme, qui relayait les inquiétudes des professionnels du secteur.

Concertation "apaisée"

Repousser toute réforme à 2015 "permettra de conduire dans des conditions apaisées une concertation avec les professionnels, qui ne sont pas opposés au principe d'une modernisation de ces taxes, et d'en expertiser précisément l'impact en particulier du point de vue de l'attractivité du territoire français", a argumenté le secrétaire d'Etat, qui a rencontré plus d'échos du côté de l'opposition.

La commission des Finances de l'Assemblée avait déjà réaménagé jeudi dernier la hausse controversée du plafond de la taxe de séjour pour les hôtels en réduisant de sept à trois le nombre de catégories d'hébergement.