Vol AF447 : vingt-quatre corps repêchés, l'hypothèse de la vitesse évoquée

Par latribune.fr  |   |  384  mots
Au large du Brésil, les recherches se poursuivent, vingt-quatre corps ont été récupérés par les marines brésilienne et française et la dérive de l'appareil a été repêchée. Dominique Bussereau évoque une panne du capteur de vitesse qui pourrait expliquer l'accident survenu sur le vol Rio-Paris d'Air France il y a une semaine.

La course contre la montre pour tenter de retrouver les boîtes noires de l'Airbus A330-200 se poursuit au milieu de l'océan Atlantique, où une véritable armada, principalement constituée de navires brésiliens et français, quadrille la zone estimée de l'accident.

Depuis ce week-end, des dizaines de composants de cet avion qui faisait la liaison Rio-Paris, ont été récupérés, dont certains portaient même le logo Air France. Lundi, la dérive de l'appareil, un des élements de l'empennage, a été repêchée. Elle porte bien visiblement le logo bleu-blanc-rouge d'Air France.

Au total, vingt-quatre corps ont été repêchés lundi soir, selon l'armée brésilienne. Ils arriveront ce mardi sur l'archipel brésilien de Fernando de Noronha, avant d'être transporté à l'institut médico-légal de Recife.

Le mystère reste entier sur les causes qui ont provoqué l'accident du vol AF447 d'Air France, qui effectuait la liaison Rio-Paris il y a huit jours avec 228 personnes à bord. Mais les premières hypothèses apparaissent. Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a évoqué dimanche sur RTL une panne du capteur de vitesse.

Si les capteurs de vitesse gèlent au moment où l'avion traverse "une zone très humide, une zone dépressionnaire, une zone de turbulence", ils n'indiquent plus la bonne vitesse, a précisé le secrétaire d'Etat, qui évoque un enchaînement de circonstances techniques ayant pu entraîner la catastrophe.

Selon ses déclarations, une panne des capteurs de vitesse a pu provoquer "une sous-vitesse, qui peut entraîner un décrochage, ou une vitesse excessive, qui peut entraîner une déchirure de l'avion parce qu'il s'approche de la vitesse du son et que la membrane de l'avion n'est pas faite pour résister à de telles vitesses".

Une note interne d'Air France de novembre 2008 et consultée par l'AFP signale qu'un "nombre significatif d'incidents" liés aux calculateurs de vitesse sont survenus sur des Airbus A330 et A340 de la compagnie. Le groupe avait commencé le remplacement des sondes Pitot (sondes de vitesse) en question. Mais un syndicat de  pilote d'Air France minoritaire, Alter, a appelé le personnel navigant à "refuser tout vol sur des A330-340 n'ayant pas au moins deux sondes Pitot modifiées".